Lorsqu’il a fait son entrée à l’université en génie logiciel, Tristan Toupin, de son propre aveu, avait bien du mal à gérer son horaire.

Qui

« Quand j’étais à l’université, je n’étais pas l’étudiant le mieux organisé, ça m’a pris vraiment du temps pour me structurer », raconte le cofondateur de Peera. C’est alors que son actuel partenaire, Mika Weissenberger, l’a contacté. Visiblement plus en contrôle de son emploi du temps, ce dernier avait commencé à créer des horaires pour d’autres étudiants. Au départ, il leur envoyait simplement par courriel un fichier Excel pouvant les aider à s’organiser. En fondant l’entreprise Peera, en avril 2021, les deux jeunes hommes dans la vingtaine ont fait évoluer le concept.

L’innovation

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, ARCHIVES LA PRESSE

Les étudiants ont parfois de la difficulté à gérer leur horaire. Peera est là pour leur donner un coup de main.

« La mission de Peera, c’est d’aider les étudiants à s’organiser : être plus productifs et ne pas oublier des dates importantes, explique Tristan Toupin au bout du fil. On crée des horaires pour les étudiants avec tous les devoirs, toutes les lectures, les examens, les laboratoires et ce qui doit être fait avant les cours. On va mettre le plus de détails possible pour qu’un étudiant, seulement avec Peera, soit capable de tout faire dans les temps et de préparer les semaines à venir. »

Le service coûte 6,99 $ par mois. La marche à suivre est simple. Un étudiant fatigué de faire de la gymnastique d’horaire n’a qu’à se créer un compte sur le site peera.ca. Il télécharge ensuite ses plans de cours. En moins de 24 heures, il recevra son horaire sous forme de calendrier. Chaque dimanche, on envoie également aux étudiants un sommaire de leur semaine. À cela s’ajoute un service de notifications faisant office d’aide-mémoire. « S’il a un gros examen qui compte pour 35 % de la session, l’étudiant va recevoir un courriel ou un message texte quelques jours avant pour lui indiquer qu’il est temps de se préparer. »

Au cours de la session d’automne, quelque 900 étudiants de McGill ont eu recours aux services de Peera. Ceux-ci étaient inscrits dans différents programmes : chimie, physique, mathématiques, économie, sciences politiques. Pour répondre à la demande, les deux partenaires d’affaires ont dû recourir aux services de gens à l’externe pour les aider à créer des horaires.

L’avenir

« On veut grossir. On veut aider plus d’étudiants », lance Tristan Toupin, lorsqu’on lui demande ce qu’il souhaite pour l’avenir de son entreprise. Alors que Peera se concentrait essentiellement sur les étudiants de McGill, la plateforme est désormais accessible partout au Canada.

Le duo travaille actuellement à la traduction de son site en français, puisque celui-ci est uniquement en anglais.