Les débordements de Dame Nature peuvent maintenant être simulés et même prévus.

À l’heure des excès climatiques, les municipalités québécoises pourront mieux gérer les inondations avec le système de cartographie prévisionnelle que proposent les firmes Geosapiens et Hydro Météo.

À la suite de l’entente de partenariat qu’elles viennent de conclure, les deux entreprises combinent leurs expertises pour intégrer dans la plateforme cartographique de la première les prévisions hydrométéorologiques de la seconde.

« La plateforme E-NUNDATION permet de simuler les inondations, d’évaluer les impacts sur la population, les bâtiments, les routes et les infrastructures essentielles », décrit Hachem Agili, président-directeur général de Geosapiens.

« Ces simulations peuvent couvrir des évènements d’inondation en temps réel, mais aussi des évènements d’inondation prévisionnels. Jusqu’à sept jours d’avance, on est capables d’évaluer qui sera touché, à quelle profondeur d’eau, quels services essentiels seront coupés.

« Cela permet au gestionnaire de crise de planifier les opérations, les interventions, les évacuations, puis de réduire les impacts des inondations, y compris les impacts économiques et sociaux. »

Des expertises complémentaires

Spécialisée dans la modélisation, la cartographie et la gestion des risques des inondations, Geosapiens a été fondée en 2017 par une équipe de recherche de l’INRS. « Nous avons travaillé sur le sujet depuis plusieurs années, indique son président. Les inondations de 2011 à Saint-Jean-sur-Richelieu ont été l’élément déclencheur de nos recherches. »

L’entreprise compte une dizaine de collaborateurs, dont ses sept cofondateurs.

Sa plateforme E-NUNDATION incorpore désormais les données hydrographiques – prévisions de débit et de niveau d’eau, etc. – recueillies et analysées par la firme Hydro Météo, qui compte plus de 25 années d’expérience dans le domaine.

« C’est là qu’on a vraiment de la synergie avec l’équipe d’Hydro Météo, constate Hachem Agili. On exploite leurs prévisions hydrométéorologiques, on les intègre dans notre système, puis on produit la cartographie. »

Les deux firmes ont travaillé pendant plusieurs mois avec la Ville de Rigaud et trois municipalités de la région de Joliette pour peaufiner la solution.

« C’est grâce à ces projets pilotes qu’on a décidé de mettre en place un partenariat pour offrir une solution complète, une solution clés en main pour les municipalités. »

Hydro Météo assurera la distribution de ce service auprès des administrations municipales.

Avec un abonnement annuel, elles pourront accéder à distance à la plateforme E-NUNDATION, sans qu’il soit nécessaire d’acquérir une application ou des serveurs, ou encore de recourir à du personnel spécialisé.

« C’est comme un simple accès web, précise Hachem Agili. Un login, un mot de passe, puis la municipalité aura accès à toutes les fonctionnalités qui seront opérationnelles pour son territoire, donc l’information cartographique et les prévisions. »

Le système est simple et intuitif, « ce qui rend la tâche de gestion des inondations beaucoup plus simple », fait-il valoir.

Les gestionnaires municipaux n’ont besoin d’aucune expertise en hydraulique ou en géomatique. « C’est très simple, on est au niveau de facilité de Google Maps. »

Geosapiens veut proposer sa solution au gouvernement du Québec.

L’entreprise veut également déborder vers d’autres marchés, notamment celui de l’assurance, « qui joue un rôle important dans le partage de risques associés aux inondations ».

Primeau Vélo atteint l’Olympe

PHOTO SAMUEL GRAY, FOURNIE PAR PRIMEAU VÉLO

De gauche à droite : Jean-François Houde, ancien propriétaire de Sport Olympe, Éric Primeau, président de Primeau Vélo, Maxime Lachance, gérant du magasin de Lévis, et Vincent Boilard, ancien propriétaire de Sport Olympe

Primeau Vélo, qui a trois succursales dans la région montréalaise, vient de parvenir à Québec. Fondée dans l’est de Montréal en 1928, l’entreprise a annoncé l’acquisition des trois magasins Sport Olympe de la région de la capitale nationale pour les intégrer à son équipe et sous ses couleurs. La fusion sera chose faite dès octobre. Les deux propriétaires de Sport Olympe, Jean-François Houde et Vincent Boilard, ainsi que la direction et le personnel demeureront en poste. Le cadre principal de Primeau Vélo, son président Éric Primeau, a l’ambition de devenir le plus grand détaillant de vélos au Canada. L’acquisition de Sport Olympe « est le tremplin qui nous permet de passer au prochain niveau », a-t-il indiqué dans une métaphore inspirée d’un autre sport.

Diagnos a les yeux tournés vers le Mexique

Bref coup d’œil sur le contrat de trois ans que Diagnos a signé avec la clinique ophtalmologique mexicaine Cielo Vista Eye Clinic. L’entreprise de Brossard lui fournira sa plateforme CARA pour le dépistage de l’œdème maculaire diabétique et de la rétinopathie diabétique. Située dans la ville de Jerez, dans l’État de Zacatecas, Cielo avait validé la technologie de Diagnos dans le cadre d’un projet pilote. « Notre objectif au cours des trois prochaines années est d’aider Cielo à devenir la référence nationale pour la détection précoce des problèmes oculaires liés au diabète », a indiqué André Larente, président de Diagnos, dans un communiqué. Appuyée par la plateforme d’intelligence artificielle FLAIRE, l’application CARA – pour Computer Assisted Retina Analysis – utilise des algorithmes pour procurer en un clin d’œil (pas celui du patient) des images rétiniennes plus nettes, plus claires et plus faciles à analyser. En janvier dernier, la technologie de Diagnos avait déjà fait l’objet d’une entente de trois ans avec le CHUM pour des projets d’IA appliqués à la détection précoce de diverses maladies de la rétine.

La Factry perce en Suisse

La Factry fait son trou au pays de l’emmental. Le centre de formation en compétences créatives de Montréal exporte son savoir-faire en Suisse avec une première antenne européenne, portée par deux ambassadeurs helvétiques. Fondée en 2016, la Factry donne des formations aux professionnels, cadres et chefs d’entreprise pour les aider à développer leurs compétences créatives. L’école forme chaque année plus de 2000 personnes. Sa méthode, fondée sur des ateliers participatifs, trouvera des débouchés en terre helvétique, où l’animatrice et journaliste Nicole Tornare et le spécialiste en gestion de projet David Furrer sèmeront les graines de la créativité québécoise. L’idée leur en était venue en suivant la formation de la Factry à Montréal. D’abord orientées vers le marché de la Suisse romande, les formations seront offertes en ligne et en présentiel, en français et en anglais. « La proximité culturelle entre le Québec et la Suisse est un atout indéniable pour ce premier pas sur le continent », a commenté Marie Amiot, directrice générale et cofondatrice de la Factry.

8,15 milliards de dollars

Entre 2019 et 2021, c’est la perte de recettes du secteur touristique québécois, constitué en bonne partie de PME. Selon une étude de Hellosafe.ca, les recettes liées au tourisme se sont élevées à 8,28 milliards en 2021, par comparaison à 16,43 milliards en 2019.