Au début de l’été 2022, Yourbarfactory aura doublé sa production annuelle de barres nutritives par rapport à l’avant-pandémie.

Alors qu’elle les fabriquait au rythme de près de 100 millions par année en mars 2020, l’entreprise de Châteauguay prévoit franchir la barre des 200 millions à l’été 2022.

En bonne partie parce que la COVID-19 lui a flanqué une frousse qui s’est finalement révélée bénéfique.

« On est habitués depuis 20 ans à une croissance de 30 à 35 % par année », relate le fondateur de l’entreprise, Martin Joyal.

Quand la COVID-19 a frappé, la pente s’est inversée jusqu’à devenir négative. « On s’est mis à paniquer. »

Martin Joyal porte officiellement le titre de responsable de la pérennité. Ailleurs, on dirait PDG, mais il y a quelques années, Yourbarfactory a décidé d’abolir les titres traditionnels et de construire un organigramme axé sur les responsabilités.

« La fille aux RH est la responsable du bonheur de l’équipe, illustre-t-il. Elle n’essaie pas d’encadrer davantage les gens, elle essaie qu’ils soient plus heureux. »

Sa propre responsabilité consiste à assurer la bonne santé de l’entreprise sur un horizon de cinq ans.

Or, quand la COVID-19 a frappé, Yourbarfactory engageait des investissements de 5 millions dans l’automatisation pour soutenir une croissance qui, soudainement, s’évaporait.

Contre-attaque payante

L’entreprise élabore et produit des barres sans noix, arachides, gluten ou allergènes pour de grandes marques mondiales et plusieurs chaînes de détaillants internationaux et nationaux, tels Walmart, Costco, Metro et IGA.

« Notre métier, c’est de faire de la recherche et du développement. Étant donné qu’on a paniqué, tout le monde s’est mis à lancer des idées. »

Des idées de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouvelles façons d’aborder la clientèle.

« Avant, on gérait ce qui entrait et on choisissait les projets les plus prometteurs. On n’était pas dans le mode provocation. Dans l’année de pandémie, on s’est mis à provoquer.

« On a inventé des barres 100 % fruits, des barres 100 % riz. On a inventé plein d’affaires. On n’en a vendu aucune. »

Mais devant ces étonnantes propositions, les clients ont constaté la réactivité et la créativité de l’entreprise… et ils ont multiplié les commandes de barres traditionnelles.

À tel point qu’en 2021, l’entreprise a connu une nouvelle frousse : celle de ne pouvoir répondre à la demande, qui montrait le potentiel d’un doublement de production.

Le défi du succès

En avril, les équipements automatisés dont la commande avait été maintenue malgré la pandémie ont commencé à être livrés et ont été mis peu à peu en marche.

Un quart de soir sera mis en place en octobre, et un quart de nuit en janvier.

L’entreprise installera une chaîne de production supplémentaire en juin 2022.

« C’est un autre investissement de 10 millions pour être capables de suivre ce qu’on nous demande », observe Martin Joyal, avant d’ajouter pensivement : « Ouais… On a un petit peu trop de succès… »

Yourbarfactory doit ajouter de 25 à 35 employés à son effectif d’une centaine de personnes, alors que la pénurie de main-d’œuvre étrangle les manufacturiers.

« Il reste de l’embauche à faire, mais ce n’est pas si mal », commente le responsable de la pérennité.

Près de la moitié de ses employés proviennent d’une trentaine de pays, tous réunis autour des valeurs de l’entreprise – le respect et le travail d’équipe sont des notions communes à toutes les cultures, souligne-t-il.

« On dit : “On cherche du monde, connais-tu un cousin, un ami, quelqu’un qui vient d’arriver ?” Et on reçoit des CV en masse. »

L’homme ne mâche pas ses mots, qu’il prononce à un débit de mitraillette.

« Je t’ai donné le plus d’infos possible pour que tu arrives avec quelque chose de crunchy. »

Comme ses barres.

Axter Agroscience et Agro-100 font tronc commun

PHOTO FOURNIE PAR AGRO-100

Stéphane Beaucage, PDG d’Agro-100, et Pierre Migner, ex-président d’Axter Agroscience, qui devient directeur, recherche et développement et formation agronomique, chez Agro-100

Le fabricant de produits fertilisants Agro-100, de Joliette, vient de faire tronc commun avec la firme Axter Agroscience, spécialisée notamment dans les biostimulants. En février 2021, Agro-100 avait déjà acquis un important bloc d’actions de l’entreprise de Mont-Saint-Hilaire, pour en devenir l’actionnaire principal. Les deux entreprises piétinaient les mêmes plates-bandes avec des produits similaires dans le secteur des fertilisants de haute performance. Leur fusion leur permet d’intensifier leurs efforts de marketing sur les marchés canadien, américain et mexicain. Les activités d’Axter Agroscience se poursuivront à Mont-Saint-Hilaire sous la marque et les couleurs d’Agro-100. La filiale Axter Bioscience, incluse elle aussi dans l’entente, conserve pour sa part son identité. Le site d’Axter nous apprend qu’un biostimulant « est un composé ou [une] substance qui est appliqué sur des cultures ou sur les sols afin de régulariser ou améliorer les processus physiologiques des plantes, les rendant ainsi plus efficaces ». Les propriétaires espèrent que la transaction aura le même effet sur la nouvelle entité.

Fenplast s’ouvre des portes

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

Usine de Fenplast Portes et Fenêtres à Montréal

Une fenêtre d’opportunité pour l’un, une belle porte de sortie pour l’autre. Fenplast Portes et Fenêtres a acquis le 1er septembre les actifs résiduels du Groupe Atis qui, sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies, risquait de fermer ses portes. L’entreprise de Candiac ajoute ainsi à ses installations les ex-usines de Laflamme Portes et Fenêtres situées à Saint-Apollinaire, qui employaient 200 personnes. Elle gobe également Altek Portes et Fenêtres, de Saint-Joseph-de-Beauce, spécialisée pour sa part dans les produits d’aluminium, avec 60 employés, ainsi qu’Extrusions S. P., à Terrebonne, qui en compte une douzaine. Presque tous les employés touchés conserveront leur poste. Ce nouveau regroupement, qui portera le nom d’Altek Portes et Fenêtres, orientera sa production vers la nouvelle construction, tant pour les marchés résidentiels que pour les édifices multilogements. Avec ces renforts, Fenplast Portes et Fenêtres a franchi le seuil des 1000 employés.

Levio grossit encore en acquérant Voonyx

PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE

François Dion, PDG de Levio

Levio, importante firme de services-conseils dans les technologies de l’information (TI) et la gestion des organisations, tire son nom d’un mot latin signifiant « rendre plus léger », nous apprend son site. Paradoxalement, elle vient encore de grossir en acquérant Voonyx, firme d’experts en génie logiciel. Cette nouvelle transaction ajoute 120 experts à l’effectif de Levio, qui compte dorénavant 1600 conseillers au Canada, aux États-Unis et au Maroc. Fondée à Québec en 2014, Levio a connu une croissance spectaculaire, qui lui a valu de figurer au classement Growth List 2020 avec une explosion des revenus de 3637 % sur cinq ans. Elle aussi née à Québec il y aura bientôt 11 ans, Voonyx se spécialise dans l’intégration des progiciels GuideWire et EIS, ainsi que dans le développement Java, web et mobile multiplateforme. Le 8 juillet dernier, Levio avait déjà annoncé l’acquisition de la firme montréalaise Landry et Associés, spécialisée dans les services-conseils en gestion des affaires et en cybersécurité.

96 mégawatts

C’est la capacité des nouvelles infrastructures de minage de bitcoins dont la société Bitfarms a le projet à Sherbrooke. La société de minage de bitcoins a annoncé une entente à cet effet avec la municipalité. Elle déplacera ses installations actuelles et les remplacera par de l’équipement plus performant… et moins bruyant.