Mi quoi ?

Mitacs.

L’organisme à but non lucratif, qui fait le pont entre PME, étudiants stagiaires et chercheurs des milieux d’enseignement postsecondaire, est très peu connu des entreprises québécoises, mais il entend bien élargir son audience.

Fondé en 1999, Mitacs agit à l’échelle canadienne pour soutenir l’innovation dans les PME, en les mettant en lien avec des chercheurs et en organisant des stages en entreprise pour leurs étudiants.

Quelque 2000 entreprises québécoises ont ainsi été soutenues depuis sa fondation, principalement dans les secteurs de pointe et de haute technologie, où sa notoriété est mieux assise.

« Il y a énormément d’entreprises qui ne nous connaissent pas », déclare son vice-président, Jesse Vincent-Herscovici.

« On est bien connus dans certaines niches, mais moins dans les secteurs traditionnels. »

Une récente enquête auprès de 63 000 entreprises québécoises a montré qu’à peine 7 % d’entre elles connaissaient Mitacs.

« On est prêts maintenant à passer à la prochaine étape et à aller vers les marchés plus traditionnels, affirme le vice-président. On a investi dans une grande équipe de développement des affaires, qui se consacre à écouter les besoins de l’entreprise. »

Mutuellement bénéfique

La plupart du temps, ce sont les représentants de Mitacs qui prennent contact avec les entrepreneurs.

« On va vers eux : on se rend dans leurs foires, on assiste aux évènements industriels, on travaille étroitement avec les incubateurs… », décrit le vice-président.

« On écoute leurs problématiques dans leur vocabulaire. Ce n’est pas à eux à transformer leurs besoins en termes de recherche. »

En facilitant les contacts et les discussions avec des chercheurs qui ont des expertises pertinentes, Mitacs aidera l’entrepreneur à mettre sur pied un projet mutuellement bénéfique, mais centré sur les besoins d’innovation de la PME.

« On s’entend sur des livrables, et le travail est effectué par des stagiaires, qui vont agir comme pont entre les chercheurs et l’entreprise. »

Soutenu par le chercheur, le stagiaire prend ainsi contact avec le monde du travail et acquiert une expérience concrète.

De son côté, le chercheur a accès à des données réelles et pertinentes. « Ça lui donne l’occasion d’appliquer ses connaissances dans des besoins sociétaux. »

Les stages les plus courts peuvent se limiter à quatre mois, mais certains projets ambitieux s’étendent sur trois ans, avec la contribution de nombreux stagiaires.

En 2020, Mitacs a coordonné quelque 3500 unités de stage de quatre mois.

« Environ le tiers de nos stagiaires finissent par être embauchés par l’entreprise », se réjouit Jesse Vincent-Herscovici. « De ce tiers, la moitié sont de nouveaux postes qui n’existaient pas dans l’entreprise. »

Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, ces stages permettent aux entreprises d’établir des liens privilégiés avec des jeunes talentueux. « On leur permet d’accéder à ce talent avant même qu’il soit sur le marché du travail. »

Mi-taxes

Mitacs emploie près de 80 personnes au Québec, dans des bureaux répartis dans les principales régions.

L’organisme pancanadien est surtout financé par le gouvernement fédéral, mais également par l’ensemble des provinces et des territoires. Les établissements d’enseignement participants paient aussi un abonnement. Les entreprises contribuent pour environ la moitié du coût de leur projet, l’autre moitié étant assumée par Mitacs.

Arico fait « pouf » !

PHOTO FOURNIE PAR ARICO

Les ventes d’Arico ont fait « pouf ! » pendant la pandémie, ce qui permet au fabricant québécois de fauteuils mous, autrement appelés bean bags, d’ouvrir une toute nouvelle salle d’exposition, située au 1285, rue des Ardennes, à Québec.

Les ventes d’Arico ont fait « pouf ! » pendant la pandémie, ce qui permet au fabricant québécois de fauteuils mous, autrement appelés bean bags, d’ouvrir une toute nouvelle salle d’exposition, située au 1285, rue des Ardennes, à Québec. Certains disent « fauteuil poire », d’autres, « pouf géant », ou encore « sac haricot », pour décrire ce sac rempli de petites billes de polystyrène, au design aussi déformable qu’indémodable. Est-ce grâce au besoin de confort en confinement et de la vie en mou à domicile ? Les ventes du fabricant ont connu au cours des derniers mois une « croissance considérable ». Fondée en 2019 par trois jeunes entrepreneurs de Québec, Louis-Philip Boivin, Lisanne Champagne et Emmanuel Labbé, Arico s’est donné la ferme vocation de fabriquer au Québec des fauteuils mous de qualité. Modulaires et confectionnés avec des housses amovibles, lavables et imperméables, les fauteuils poires – ou haricots, ou poufs – d’Arico sont offerts en trois formats.

Le Groupe Écorécréo a le vent dans les voiles

L’entreprise, qui avait lancé le parc à la thématique de vaisseau pirate Voiles en voiles dans le Vieux-Port de Montréal, en 2015, a été retenue à la suite d’un appel de propositions mondial pour contribuer au projet de revitalisation de la Place de l’Ontario, à Toronto. Écorécréo y construira un parc d’aventure familial, ouvert toute l’année, qui comprendra notamment des parcours d’obstacles aériens, des aventures aériennes sur filets et des tyroliennes. Le thème sera défini au cours des prochains mois, a indiqué l’entreprise. Fondé en 1998, le Groupe Écorécréo emploie plus de 250 travailleurs dans 20 points de service estivaux et hivernaux au Québec. L’abordage de la Place de l’Ontario constituera sa première percée hors Québec. Dès que les vents tourneront, nous nous en allerons, disait Renaud.

Dcbel charge ses batteries financières

La petite mais électrisante firme montréalaise dcbel vient de recevoir une impulsion de 7 millions de dollars américains, qui lui permettra de lancer sous peu la production au Québec de son chargeur résidentiel intelligent r16. Le prêt accordé par la Silicon Valley Bank s’ajoute au tour de financement de 40 millions de dollars annoncé en avril dernier. « Ce financement supplémentaire soutiendra la fabrication de notre premier produit, et ce, malgré les conditions difficiles qui touchent actuellement les chaînes d’approvisionnement mondiales », a indiqué Matthieu Vidricaire, responsable des opérations chez dcbel, dans un communiqué. Des capacités de production additionnelles aux États-Unis et en Europe seront annoncées en 2022. En cas de panne de courant, le chargeur intelligent r16 permet d’alimenter sa maison à l’aide de sa voiture électrique ou de capteurs solaires, et même de revendre cette énergie au réseau public. L’entreprise fondée en 2013 a récemment conclu des ententes avec sept grands constructeurs automobiles et une dizaine de sociétés énergétiques internationales.

Le chiffre

2 millions

Investissement qui permettra à l’entreprise québécoise Omy Laboratoires de construire son nouveau laboratoire et de poursuivre sa spectaculaire croissance, grâce à une chaîne de production automatisée 4.0. Fondée en 2018 par les cosméticiennes Rachelle Séguin et Andréa Gomez, l’entreprise fabrique des produits de soin pour la peau, personnalisés et vendus en ligne.