L'innovation: Gear.Broker, une application web et mobile qui permet aux camionneurs en vrac indépendants et aux donneurs d'ouvrage de se rencontrer.

QUI ?

David Cantin est un entrepreneur en construction de la région de Québec qui a aussi été propriétaire de camions de vrac. Sa soeur Guylaine Cantin a passé 25 ans chez IBM. Ils se sont associés pour créer cette application, dont le développement et la maintenance ont été confiés à des sous-traitants ukrainiens.

«On est comme Uber pour les camionneurs.» 

- David Cantin, créateur de Gear.Broker

LE PRODUIT

L'application permet aux donneurs d'ouvrage d'afficher leurs besoins et aux camionneurs en vrac d'y répondre.

Selon M. Cantin, le service remplace un système qui fonctionne essentiellement par téléphone aujourd'hui. «Un donneur d'ouvrage qui a besoin de 30 ou 40 camions doit faire 30 ou 40 téléphones. Parfois, il y a des "raccourcis", il peut appeler une personne qui en appelle elle-même plusieurs, mais ça reste au téléphone.»

L'industrie du camionnage en vrac avait besoin d'une telle application, selon M. Cantin, et il fallait qu'elle vienne de quelqu'un qui, comme lui, y avait déjà été actif. «Le long courrier, il y a beaucoup de gens qui touchent à ça, mais le vrac, si tu n'y as jamais touché, tu ne comprends pas le marché.»

Les donneurs d'ouvrage peuvent s'afficher gratuitement. Les camionneurs, eux, peuvent consulter les demandes sans frais, mais on leur facture 9,99 $ pour chaque contrat accepté.

Les camionneurs qui utilisent l'application bénéficient de rabais auprès de certains commerçants, notamment pour du carburant ou des forfaits mobiles.

DANS L'AVENIR

Lancée en février dernier, Gear.Broker a véritablement commencé à prendre son envol en mai, après la fin de la période du dégel. Ses fondateurs veulent la voir s'implanter en priorité au Québec, mais l'offriront dans le reste du Canada au cours de l'été.

«Les entreprises commencent à l'utiliser tranquillement. Elles continuent de se servir de leurs vieux systèmes - c'est normal, c'est leurs sous et quand elles ont besoin de 30 camions le lendemain, il ne peut pas en manquer -, mais elles nous utilisent pour en trouver quelques-uns.»