La première cohorte, celle de 2015-2017, comptait 24 entreprises. On y trouvait des noms bien connus comme Boulangerie St-Méthode, Mondou et Maisons Laprise.

« Forts de cette première expérience, nous poursuivons avec une deuxième ronde axée sur la commercialisation et l'innovation », dit Dominic Deneault.

Le président et fondateur d'Adrenalys affirme qu'il manque cruellement de programmes pour soutenir le passage critique de petite à moyenne entreprise. « Nous comblons ce besoin », ajoute-t-il.

Adrenalys se définit comme un « propulseur » d'entreprises. D'une certaine façon, cette initiative prend la relève du programme des « gazelles » lancé à l'époque par le gouvernement Marois.

PARTENAIRES

Son écosystème regroupe une brochette de partenaires offrant un panier de services aux PME. Parmi eux, on trouve le Fonds de solidarité FTQ, la Banque Nationale, Raymond Chabot Grant Thornton, Fasken et Ascendis.

Ensemble, pour la deuxième cohorte, ils offriront l'équivalent de 4,5 millions en services pro bono et 200 millions en fonds consacrés à la croissance.

En échange, les entreprises choisies verseront 7500 $ par an, pour deux ans, pour participer au programme.

Deux types de financement s'ajouteront aux nouveautés de la deuxième cohorte, précise M. Deneault. Le premier appuiera l'innovation avec un faible taux d'intérêt. Le second offrira un prêt-relais lié aux crédits d'impôt en R&D.

RECRUTEMENT

La ronde de recrutement débute aujourd'hui. Les PME du Québec, de tous les secteurs d'activité, ont jusqu'au 11 mai pour soumettre leur candidature.

« On cherche des gens qui ont l'ambition d'aller loin et l'humilité de reconnaître qu'ils ne peuvent pas tout faire seuls. »  - Dominic Deneault, président et fondateur d'Adrenalys

Adrenalys s'intéresse aux entreprises dont le chiffre d'affaires se situe entre 10 et plus de 100 millions. La taille moyenne des membres de la première cohorte était de 40 millions.

Les PME prometteuses seront évaluées en fonction de plusieurs critères. La croissance passée, les niveaux d'exportations et d'innovations, de même que le rendement du capital investi seront scrutés de près.

« On regarde les indicateurs pour connaître la santé de l'entreprise, dit M. Deneault. Mais on s'attarde aussi au côté qualitatif lié à la vision, au plan stratégique et aux objectifs. »

Adrenalys souhaite recruter « au-delà » de 25 PME performantes. « Maintenant que le programme est bien rodé, il n'y aura pas de frein aux bonnes candidatures », précise-t-il.

Il s'attend à voir des PME de la première cohorte revenir pour la deuxième ronde. « Il y a eu des exceptions, mais la grande majorité des dirigeants sont satisfaits, dit-il. La cote d'appréciation globale du programme est de 4,5 sur 5. »

Les candidatures seront analysées par deux groupes. D'un côté, le comité de gouvernance comprend des représentants des partenaires. De l'autre, le conseil des sages est composé uniquement de femmes d'affaires.

Les partenaires d'Adrenalys

- Fonds de solidarité FTQ

- Banque Nationale 

- Raymond Chabot Grant Thornton

- Proaction International 

- Fasken

- Ascendis 

- Exportation et développement Canada (EDC) 

- Finalta Capital 

- Talsom 

- Bleublancrouge

Ensemble, ils offrent un panier de services :  financement, planification financière, fiscale et successorale, recrutement de cadres, tests d'habiletés des gestionnaires, conseils juridiques, conseils d'exportation et de commercialisation, soutien pour crédits d'impôt et subventions, audit technologique, marketing, etc.

Un conseil des sages composé de femmes d'affaires

Six femmes d'affaires composent le comité consultatif responsable de la sélection des PME : 

Suzanne Blanchet Présidente du conseil, administratrice de sociétés, dont Agropur et le Conseil de la transformation agroalimentaire et consommation (CTAC) ; ex-présidente de Cascades Groupe Tissu

Geneviève Biron Présidente de Biron Groupe Santé

Christiane Germain Coprésidente du Groupe Germain

Geneviève Marcon Présidente de GM Développement

Véronique Proulx PDG des Manufacturiers et exportateurs du Québec

Nathalie Pilon Présidente d'ABB Canada

ELLES ONT FAIT PARTIE DE LA PREMIÈRE COHORTE 

Benoit Faucher, président de Boulangerie St-Méthode

Appréciation : « Ça nous a vraiment aidés à prendre des décisions stratégiques pour grandir à la vitesse grand V. »

Utilité : « On a utilisé des services pour évaluer nos cadres et pour se comparer au marché. Le Club des présidents [quatre fois par an] nous a permis d'échanger avec d'autres PDG et d'entendre de très bons conférenciers, dont Eric Boyko [Stingray] et Jean Bélanger [Premier Tech]. »

À améliorer : C'est un programme nouveau. Il a fallu quelques réunions pour prendre le rythme. Mais les gens en place se sont adaptés aux besoins de la vingtaine d'entreprises.

Martin Deschênes, directeur général de Mondou

Appréciation : « On recommande le programme et nous allons revenir dans la deuxième cohorte. »

Utilité : « Nous avons profité du réseautage et de plusieurs services pour, par exemple, faire de la planification stratégique et utiliser des tests psychométriques pour les gestionnaires. »

À améliorer : « J'ai présenté notre entreprise à la cohorte et je pense qu'on devrait demander à tous les PDG du programme de le faire. »

Daniel Laprise, président de Maisons Laprise

Appréciation : « Très bon programme, bien planifié et géré avec brio. C'est aussi accompagné de bons partenaires. »

Utilité : « Cela nous permet d'échanger avec d'autres PDG. En plus, nous avons utilisé des services, notamment pour analyser la productivité de l'usine. »

À améliorer : « Les réunions se font toujours à Montréal. De temps en temps, elles pourraient se tenir à Québec. »

Louis Leclair, président de Fourgons Transit

Appréciation : « Le programme a réussi un véritable tour de force en rassemblant une vingtaine de PDG d'entreprises en forte croissance. »

Utilité : « On a fait faire une étude pour développer le marché américain. Et on a profité du Club des PDG et des présentations très inspirantes, particulièrement celles d'Ernest Yale [Triotech] et d'Eric Boyko [Stingray). »

À améliorer : « Avoir plus de discussions informelles avec les membres de la cohorte pour connaître davantage leurs forces. »