Québec a annoncé lundi l'allocation de plus de 500 millions de dollars pour appuyer les PME dans leurs démarches d'exportation.

La ministre de l'Économie, Dominique Anglade, a rendu publique la Stratégie québécoise de l'exportation, qui inclut un montant de 536,8 millions, dont 125,6 millions en nouveaux crédits, pour sa mise en oeuvre au cours des quatre prochaines années. Elle était entourée pour ce faire du ministre de l'Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Arcand, du ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs, Luc Blanchette, et de la ministre des Relations internationales et de la Francophonie, Christine St-Pierre.

Le gouvernement affirme avoir consulté près de 200 entreprises et organismes au cours de la dernière année, pour ensuite élaborer 21 mesures en réponse aux besoins exprimés par les PME.

Parmi ces mesures, Québec souligne la bonification de 25 millions du soutien financier aux entreprises pour faciliter la commercialisation des produits et services sur les marchés extérieurs par l'entremise du Programme Exportation et du Fonds à l'exportation du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation.

Le gouvernement souhaite également appuyer les entreprises dans leur virage vers le commerce électronique comme stratégie de pénétration de marchés extérieurs et dans la mise en place d'une vitrine technologique.

Un allègement fiscal pour les grandes entreprises innovantes de l'ordre de 88,1 millions au cours des quatre prochaines années est aussi prévu.

«Notre objectif est d'arrimer le plus précisément possible l'offre de produits et services québécois aux occasions d'affaires mondiales afin que cette réussite commerciale profite à l'ensemble des Québécois», a déclaré la ministre Anglade.

Par communiqué, le Conseil du patronat du Québec a réagi en disant espérer que les initiatives du Québec soient en synchronisation avec celles du gouvernement fédéral pour qu'il n'y ait pas de dédoublement avec les programmes existants, mais davantage de convergence des outils et des moyens qui rendront les entreprises plus performantes.

«Il est trop tôt pour commenter la pertinence des différentes mesures annoncées ce matin, tout dépend de l'efficacité avec laquelle elles seront communiquées aux entreprises et à l'utilisation que celles-ci vont en faire. Mais il faudra s'assurer qu'elles soient connues et que leur modalité d'utilisation soit la plus simple possible pour ne pas détourner les efforts de nos entreprises visant à développer, fabriquer et offrir des produits et des services sur les marchés étrangers », a ajouté le président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, Yves-Thomas Dorval.