Quel serait le pire endroit au Canada pour démarrer ou faire croître une entreprise?

Cette année, c'est Montréal, selon la septième édition du classement général des villes mesuré par l'indice entrepreneurial développé par la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI). La ville dont le maire veut qu'elle soit intelligente se classe 121e sur 121. L'an dernier, c'est Cornwall qui figurait en queue de peloton.

L'indice est calculé en mesurant 14 indicateurs regroupés en 3 catégories: la présence, qui représente l'importance et la croissance de l'entrepreneuriat et qui vaut un maximum de 25 points; les perspectives, qui jaugent l'optimisme et les plans de croissance et qui rapportent un maximum de 35 points; enfin, les politiques, qui évaluent les mesures prises par les administrations en matière d'imposition et de réglementation des entreprises et qui valent jusqu'à 40 points.

Piètre score de Montréal

Montréal ne récolte que 37,2 points, soit 12,6 points pour la présence, 12,3 points pour les perspectives et autant pour les politiques. Ce piètre score représente une baisse de 10,6 points par rapport à 2013.

À l'opposé, la banlieue de Calgary obtient 13,1, 23,1 et 34,6 points, ce qui la place au deuxième rang du classement général derrière Lloydminster, petite municipalité de quelque 20 000 habitants qui chevauche la frontière entre la Saskatchewan et l'Alberta.

Le classement met en lumière la solide performance des petites agglomérations pour stimuler l'entrepreneuriat. Seules les banlieues de Calgary et d'Edmonton ainsi que Regina se classent dans le top 10.

Si on ne considère que les agglomérations de moins de 150 000 personnes, on constate alors que le Québec figure au classement.

Si on inclut les trois grandes villes, cela place Thetford Mines et Saint-Georges au 11e et 12e rangs. Mentionnons que Rouyn-Noranda est 19e, Victoriaville, 23e, Rivière-du-Loup, 26e et la ville de Québec, 82e.

Des trois catégories d'indicateurs, c'est dans celle qui a trait aux perspectives que les villes québécoises font le mieux.

Les auteurs soulignent qu'un bon score reflète des systèmes d'impôt foncier moins déséquilibrés entre les secteurs résidentiel et non résidentiel.

Pour lire le classement complet: https://www.cfib-fcei.ca/cfib-documents/rr3337f.pdf

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CLASSEMENT DE QUELQUES GRANDES AGGLOMÉRATIONS

[Note sur 100 | Variation/2013]

Banlieue de Calgary : 70,8 | 3,2

Banlieue d'Edmonton : 68,1 | 3,9

Ville d'Edmonton : 60,7 | -0,2

Banlieue de Toronto : 9,7 | -4,7

Ville de Calgary : 59,1 | 4

Banlieue de Vancouver : 53,4 | -2,6

Banlieue de Montréal : 51,8 | -2,4

Ville de Québec : 50,1 | 3,7

Banlieue de Québec : 49 | -5,3

Ville de Vancouver : 48,1 | -2,7

Ville de Toronto : 6,4 | -3,2

Ville de Montréal : 37,2 | -10,6

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ILS ONT DIT...

«De façon générale, les grandes villes ne se classent pas en haut de ce classement, mais Vancouver (101e) et Toronto (110e) font mieux que Montréal. Il ne faut pas chercher longtemps pourquoi: le taux de taxation, la réglementation, les travaux qui n'en finissent pas de finir, tout ça ne favorise pas les affaires.» - Martine Hébert Vice-présidente principale et porte-parole nationale de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

«À Montréal, l'entrepreneuriat ne fait pas partie de la culture des dirigeants. Le Conseil du patronat, la Chambre de commerce ne sont pas proactifs. Le maire Labeaume, à Québec, parle plus d'entrepreneuriat que le maire Coderre.» - Louis Jacques Filion Professeur titulaire, Chaire d'entrepreneuriat Rogers-J.-A.-Bombardier