Le contexte a déjà été plus favorable pour les quincailliers. La concurrence est féroce et les mises en chantier sont en baisse. Mais un contexte difficile est synonyme d'occasions pour Patrick Morin.

Ça pourrait se traduire par des acquisitions.

«Les grosses années [2000 à 2010] sont derrière nous. Ça s'annonce plus calme pour encore quatre ou cinq ans», indique André Morin, grand patron des Centres Patrick Morin.

De nouveaux magasins

Les quincailliers devront compter davantage sur la rénovation et le commercial au cours des années qui viennent. Mais la tiédeur du marché n'empêche pas Patrick Morin d'ouvrir de nouveaux magasins.

Après ceux de Prévost, dans les Laurentides, l'an dernier, et de Laval il y a deux ans, l'entreprise ouvrira un 17e centre de rénovation à Pincourt en mars, un investissement d'environ 12 millions de dollars.

C'est une étape que franchit la société en s'installant pour la première fois dans l'ouest de Montréal.

«Et nous allons ouvrir un 18e, un 19e et un 20e magasin», dit André Morin. Le président sait très bien où sera situé le 18e centre de rénovation de la chaîne qu'il dirige, mais il préfère ne pas le préciser.

La troisième génération se prépare

Patrick Morin est une entreprise de Lanaudière fondée au début des années 60. Sept des neuf enfants du fondateur travaillent dans l'entreprise (deux des filles du fondateur ont choisi de faire autre chose).

Ça fait 20 ans cette année que Patrick Morin a pris sa retraite. Mais André Morin n'est devenu président qu'il y a six ans. L'entreprise a fonctionné sans président durant près de 14 ans. La présidence était assurée par le conseil d'administration (c'est-à-dire sept frères et soeurs Morin et le directeur général, Daniel Lampron).

Une troisième génération de Morin a par ailleurs déjà commencé à gravir les échelons. Il n'est pas impossible qu'une femme dirige Patrick Morin éventuellement. «J'ai deux nièces qui travaillent à temps plein dans l'entreprise», dit André Morin.

Chez Patrick Morin, tous les emplacements sont des magasins d'entreprise. Il n'y a pas de marchands franchisés, mais ça pourrait changer.

Environ 50% des magasins ont été érigés de toutes pièces. L'autre tranche de 50% provient d'acquisitions réalisées au fil des ans. Le magasin de Repentigny, par exemple, est une ancienne bannière Rona.

BMR-Unimat

Le marché étant en transformation au Québec, André Morin s'attend à en apprendre davantage sous peu au sujet d'un possible rapprochement commercial entre BMR et la Coop fédérée (Unimat).

En janvier, les deux groupes (BMR et Unimat) ont confirmé être en discussions. «Je m'attends à un développement d'ici un ou deux mois pour savoir si ça fonctionne ou pas», dit-il.

«Ça s'étire en longueur parce qu'il est probable que le Bureau de la concurrence se demande s'il doit accepter ou non. C'est peut-être pour ça que ça prend du temps.»

-----------------

PATRICK MORIN EN BREF

> Année de fondation: 1960

> Siège social: Joliette

> Chiffre d'affaires annuel: plus de 175 millions

> Nombre de centres: 17 (en incluant celui de Pincourt)