Pas facile pour un avocat québécois de trouver sa niche dans la Grosse Pomme, mais Marc Duquette pense avoir la formule gagnante: conseiller les PME québécoises qui veulent conquérir les États-Unis. «Les PME qui veulent des conseils juridiques doivent parfois se trouver elles-mêmes un cabinet à New York. Au lieu de googler un cabinet américain qui ne comprend pas la réalité du Québec, il y a maintenant quelqu'un à New York qui parle le même langage qu'elles», dit Marc Duquette, qui a fondé en février dernier son cabinet, Bailey Duquette, avec deux associés.

Selon le répertoire du Barreau du Québec, environ 175 avocats québécois travaillent aux États-Unis, dont une soixantaine à New York, mais Marc Duquette serait le seul à avoir «son nom sur la porte» d'un cabinet à plusieurs associés. Les cabinets d'avocats québécois dont les clients ont besoin de services juridiques aux États-Unis font généralement affaire avec des cabinets new-yorkais bien établis. Bailey Duquette espère voir son nom apparaître sur cette liste de références. «Vouloir servir les PME québécoises aux États-Unis peut être une niche intéressante, car il y a certainement un besoin. Ça dépend évidemment des besoins du client, car les tarifs varient de 250 à 2000$ l'heure à New York», dit Me Richard Epstein, associé au cabinet BCF à Montréal, qui se spécialise dans les services juridiques aux PME.

En attente de ses premiers mandats québécois, Bailey Duquette sert des clients étrangers comme la compagnie d'aviation russe Aeroflot ainsi que des clients américains comme American Express. «Nous sommes bien positionnés pour servir les PME étrangères en expansion aux États-Unis. À leur arrivée aux États-Unis, elles doivent notamment s'assurer que la fiscalité de tout le groupe n'est pas tirée vers les États-Unis», dit Marc Duquette, un avocat de 36 ans qui pratique le droit corporatif à New York depuis 12 ans.