La venue d'un nouveau lien autoroutier sera une bénédiction pour Salaberry-de-Valleyfield. Selon Régis Martel, économiste d'Emploi-Québec pour la Montérégie, l'arrivée de l'autoroute 30 créera assurément de l'effervescence dans la région.

«Ça va accélérer le redéploiement des activités commerciales. On peut penser que plusieurs entreprises manufacturières qui ont besoin d'un réseau routier à proximité voudront se relocaliser, ce qui est une bonne nouvelle pour la région», explique Régis Martel.

La nouvelle 30 n'ajoutera pas de la richesse au Québec, elle ne fera que déplacer l'activité économique, soutient l'économiste d'Emploi-Québec.

Autrement dit, la nouvelle 30 sera bénéfique pour Salaberry-de-Valleyfield, mais fera pâtir d'autres villes qui verront des entreprises mettre la clé sous la porte.

D'ailleurs, un nouveau lien autoroutier n'est pas toujours porteur de bonnes nouvelles. «À Sorel, l'arrivée de la 30 n'a pas eu l'effet escompté. Au contraire, cela a accentué l'exode de la population», raconte M.Martel.

Cette relance arrivera à point nommé pour Salaberry-de-Valleyfield, croit l'économiste. «C'est une très vieille économie basée sur la transformation. Sa population est vieillissante et son taux de chômage est habituellement plus élevé que dans le reste de la Montérégie. Cela devra toutefois être validé à la lumière du prochain recensement prévu l'an prochain. Le dernier recensement remonte à 2006.

«La rémunération y plus élevée, mais l'écart entre ceux qui gagnent un bon et un moins bon salaire est plus important, ce qui fait que le revenu médian y est moins élevé que dans les autres grandes villes environnantes», soutient Régis Martel.