Moment historique s'il en est un: Salaberry-de-Valleyfield est sur le point d'inaugurer son tout premier musée permanent. Baptisé MUSO - Musée de société des Deux-Rives, le nouveau centre de diffusion des arts a nécessité un investissement de 1 million.

Pour Geneviève St-Jacques-Thériault, directrice générale du MUSO, il s'agit là de l'aboutissement d'un travail entrepris il y a trois décennies.

«Le musée existe depuis 30 ans et il n'avait pas de lieu physique permanent. Nos expositions étaient organisées au cégep, dans les hôtels, etc. C'est pour nous un grand moment», dit-elle.

Détail intéressant: malgré son «nomadisme», le musée arrivait quand même à attirer sur une base annuelle près de 12 000 visiteurs. Le nouveau musée permanent poursuivra sa mission, c'est-à-dire mettre en lumière l'art, l'histoire et le développement social de Salaberry-de-Valleyfield.

Collection

Le MUSO possède d'ailleurs une collection de plus de 80 000 photos (remontant aussi loin que 1830) et artéfacts sur le patrimoine industriel et social de la région. Le nouveau musée comptera deux salles de diffusion où des expositions, permanentes pour le moment, seront présentées.

L'investissement de 1 million, provenant essentiellement de la Ville, comprend uniquement les travaux de rénovation et d'aménagement d'une jolie petite église protestante située sur le boulevard Grande-Île.

En effet, le bâtiment n'a rien coûté à la société muséale puisque son acquisition est le fruit d'un échange de bâtiments entre la Ville et la communauté religieuse à qui l'église appartenait.

Selon Marie-Claude Côté, agente de développement à la Ville, ce nouveau musée permanent s'inscrit dans la trilogie culturelle que le maire Denis Lapointe a voulu mettre de l'avant.

Après avoir créé la première bibliothèque municipale-collégiale du Québec (thématique du savoir), rénové la salle de spectacle Albert-Dumouchel (l'expression), voici que le premier musée permanent de Salaberry-de-Valleyfield (la mémoire) ouvrira bientôt ses portes, dit en substance Mme Côté.

Par ailleurs, le MUSO a mis de l'avant en 2006 un concept unique, c'est-à-dire la muséologie d'intervention sociale. Une trentaine de jeunes décrocheurs ont ainsi participé à divers programmes et activités à caractère social au cours des dernières années.

Le musée devrait ouvrir ses portes l'an prochain.

Ohneka sera de retour l'an prochain

Le théâtre d'eau Ohneka sera de retour l'été prochain. Ce spectacle son et lumières présenté sur le vieux canal de Beauharnois, en plein centre-ville, a attiré près de 40 000 spectateurs lors de sa première édition cet été. Présenté sous forme de fable, Ohneka («eau» en iroquois) retrace le patrimoine maritime de la région dans un spectacle multimédia fascinant où lumières, laser et fontaines d'eau en mettent plein la vue. Le tout est projeté sur un écran d'eau de près de 30 mètres sur 10 mètres. La représentation dure une vingtaine de minutes. On y assiste gratuitement. Cet automne, Ohneka a remporté le Grand Prix innovation de Tourisme Suroît. Ce spectacle a été mis sur pied dans le cadre du programme de redynamisation du centre-ville et de la mise en valeur du fleuve Saint-Laurent et du vieux canal de Beauharnois.