Les premières années d'existence d'une entreprise sont cruciales pour sa survie et sa pérennité. Pour tirer son épingle du jeu plus facilement, établir les bonnes stratégies marketing est incontournable.

Au SAJE Montréal, on aide les jeunes entrepreneurs à la tête d'une entreprise comptant moins de cinq ans d'existence en offrant le programme de Gestion croissance.

Pour les aider, le conseiller en gestion Jacques Provost établit avec eux un plan en quatre étapes: planifier les stratégies, agir sur le terrain, analyser les résultats et ajuster le plan d'action en conséquence.

«Nous travaillons avec l'entrepreneur à créer un plan d'action, en faisant le survol de ses forces et faiblesses, de sa personnalité, pour déterminer quelles stratégies adopter selon sa situation. Quelqu'un qui n'a aucun talent de communicateur, par exemple, est mieux de laisser de côté les sollicitations téléphoniques et de se concentrer ailleurs», explique-t-il.

Choisir son approche

Selon le domaine et le type de clientèle (consommateurs ou autres entreprises), des approches sont à privilégier. Publicité dans les journaux, à la radio, utilisation des réseaux sociaux (Facebook, Twitter), création d'un blogue, augmentation de sa gamme de produits, élargissement de sa zone géographique (vendre à l'extérieur de sa région, du Québec, exporter à l'international) sont autant de moyens qui peuvent aider à faire croître les ventes.

La commandite peut aussi amener des retombées intéressantes. Christine Poirier, la fondatrice de l'entrprise de vêtements d'allaitement Momzelle, a su créer une excellente visibilité pour son entreprise dès sa première année d'existence en commanditant les Défis allaitement.

«On a offert des produits à faire tirer, des coupons-rabais, dit-elle. Cette année, on en a organisé un nous-mêmes. C'est une occasion de se faire connaître par les jeunes mamans, notre clientèle cible.»

Incontournable web

Selon une étude de StatistiquesCanada publiée en septembre dernier, les Canadiens magasinent de plus en plus sur le web. Des secteurs comme la musique (qui a connu une hausse de près de 9% entre 2005 et 2009), les vêtements, l'ameublement et les produits de divertissement sont en plein essor.

Le lèche-vitrine est aussi en forte progression et indique que le marché pourrait immensément croître dans les années futures. D'où l'importance de penser efficacement sa stratégie de vente en ligne et de faciliter la transaction.

«Près de 50% des personnes s'arrêtent à l'étape du panier d'achats, sans conclure la transaction», avance Luc Gendron, stratège web. Un site web doit donc être efficace, facile d'utilisation et interactif.

«Il faut absolument éviter la plate-forme statique», avertit le stratège. Faire affaire avec un site de vente en ligne efficace et reconnu peut être une excellente stratégie dépendant du produit à vendre.

Une fois ces outils mis en ligne, encore faut-il que le consommateur les trouve en faisant ses recherches!

Le référencement «naturel» peut prendre du temps, d'où l'utilité de faire appel à du référencement payant, tel Google AdWords, qui permet d'apparaître dans les liens commerciaux sur la page de l'outil de recherche.

Au final, anticiper la tendance est primordial. «En 2014, il y aura plus de téléphones intelligents sur la planète que d'ordinateurs, tous types confondus, affirme M. Gendron. Les transactions ne se feront plus par un site web, mais par une application sur ces appareils.»

Êtes-vous un analphabète du web?

Dans ce monde où chaque entreprise est à deux clics de son concurrent, les entrepreneurs qui tirent le mieux leur épingle du jeu pour augmenter leurs ventes sont ceux qui maîtrisent le langage web. «Le comportement des acheteurs évolue constamment en fonction de leur alphabétisme web; plus ils sont avancés, plus leurs sources sont diversifiées pour aller chercher de l'information», affirme le stratège web Luc Gendron, avant d'ajouter: «On est dans un environnement où l'emplacement géographique du fournisseur a peu d'importance si sa logistique est efficace. Un jeune ne se gênera pas pour commander directement à une entreprise asiatique sur eBay, par exemple. Des fournisseurs québécois ne sont même pas au courant de cette pratique. Leur analphabétisme web leur coûte très cher!»

Vente 101

Le talent de vendeur ne vient pas naturellement à tous. Mais il peut se travailler! D'où l'intérêt de suivre une formation sur les techniques de vente qui permet de bâtir sa confiance sur le terrain et d'éviter les faux pas. SAJE Montréal offre en collaboration avec la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys la formation Vente conseil (il faut avoir suivi au préalable celle sur le lancement d'entreprise pour y être admissible). D'une durée de 19 semaines, à raison de 6 heures de formation par semaine, Vente conseil aide à développer les aptitudes en techniques de vente et de négociation, en plus d'offrir du coaching téléphonique, des ateliers pratiques et une validation de la stratégie de commercialisation. Un conseiller personnalisé assure quant à lui un suivi avec l'entrepreneur.