Comme la plupart des entrepreneurs qui ont rendez-vous avec le succès, Éric Nantel a dû déléguer pour mieux croître. «J'étais très réticent à prendre quelqu'un pour m'aider. Je me demandais quel genre de personne j'allais trouver. Un junior, un senior?» explique M. Nantel, vice-président au développement des affaires et coactionnaire de Gourmet Nantel, un fabricant de fudge et de sucre à la crème dont les visées sont mondiales.

Avec le recul, Éric Nantel ne regrette évidemment pas son choix. Puisqu'il en avait les moyens, il a embauché un adjoint senior aux ventes et à la logistique, qui a notamment travaillé pour Loblaws.

«C'est à partir de ce moment-là que je me suis rendu compte qu'on pouvait progresser encore plus rapidement. Mon adjoint fait 75% des tâches que je faisais avant. Et de mon côté, je peux me concentrer sur autre chose», dit-il.

Évidemment, il y a un coût associé à l'embauche d'adjoints ou de directeurs.

«Oui, ça coûte quelque chose, mais on finit tôt ou tard par rentabiliser son investissement. C'est aussi un choix personnel. Mon frère, qui travaille aussi dans l'entreprise, et moi, on a chacun une femme, des enfants. On veut passer du temps avec eux. On ne veut pas travailler 90 heures toute notre vie», explique le patron de Gourmet Nantel, qui compte 55 employés et dont les revenus avoisinent les 6 millions.