Une fois qu'on a réussi à relever le défi du démarrage de son entreprise, il faut apprendre à naviguer dans l'environnement d'affaires et à prendre son rythme de croisière. Tout cela, en évitant les icebergs et les vagues de fond!

Si on regarde les chiffres de Statistique Canada sur le taux de survie des entreprises, on en déduit que les embûches sont nombreuses.

À peine plus de 32% des entreprises sans employé créées en 2001 qui avaient des revenus de moins de 30 000$ étaient toujours actives en 2006. Chez celles qui avaient un revenu de plus de 30 000$, on monte à un peu plus de 55%.

Toujours avec un revenu de plus de 30 000$, les entreprises qui avaient des employés s'en sont mieux sorties. Le taux de survie chez celles qui avaient d'un à quatre employés a été de 69%, celles qui avaient entre 50 et 99 employés ont survécu à près de 53%.

À la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante québécoise (FCEI), Martine Hébert, vice-présidente, Québec, évalue que les succès et les difficultés s'expliquent par trois grands ordres de considération.

Le volet affaires

«Pour lancer son entreprise, ça prend un bon plan de match, affirme-t-elle. Ça prend une niche. Il faut répondre à un besoin, savoir comment faire connaître ses produits ou ses services, aller chercher toujours plus de clients et savoir les garder. D'ailleurs, quelque chose qui est très important et souvent oublié au début par les entrepreneurs est la qualité du service à la clientèle.»

Toujours dans le volet affaires, Mme Hébert souligne les problèmes liés au financement. «Il faut avoir de bons liens avec son institution financière pour qu'elle soit capable de soutenir son entreprise lorsque des projets de croissance créent des besoins de liquidité», rappelle-t-elle.

Le volet technique

«Lorsqu'on a son entreprise, la bureaucratie, elle existe et il faut faire avec!» s'exclame Martine Hébert.

La FCEI travaille d'ailleurs d'arrache-pied pour que le gouvernement diminue et simplifie la documentation exigée des entreprises.

«La fiscalité, la TPS/TVQ, les acomptes provisionnels, la CSST, l'assurance-emploi: c'est difficile de s'y retrouver. Ce n'est pas facile de se conformer à tout ça, mais des professionnels et des organisations peuvent accompagner les entrepreneurs dans leurs démarches», indique-t-elle.

Le volet personnel

Enfin, on ne peut négliger le volet personnel. «Avoir son entreprise, c'est très enrichissant et emballant, mais ça demande beaucoup de temps et d'efforts soutenus. Il faut en être conscient. Si on veut faire du 9 à 5, ce n'est peut-être pas une bonne idée de se lancer en affaires», indique Mme Hébert.

Au fait, quel genre de leader êtes-vous? Vous le découvrirez dans ces pages. Vous pourrez aussi appendre quelques trucs pour faire augmenter vos ventes, fidéliser vos clients, faire cohabiter des employés de différentes générations comme les baby-boomers, les X et les Y, apprendre l'art de déléguer, améliorer votre productivité et gérer votre marque.

Enfin, parce qu'il le faut bien, vous aurez droit à un a b c de la comptabilité.

Le menu est costaud. Êtes-vous prêt?

Joie et défis des entrepreneurs

97% des propriétaires d'une petite entreprise au Canada déclarent que, malgré les difficultés qu'elle présente, la possession d'une petite entreprise leur procure une certaine fierté et un sentiment d'accomplissement.

87% des propriétaires d'une petite entreprise sondés affirment qu'être leur propre patron leur procure une grande satisfaction.

77% des propriétaires d'une petite entreprise sondés affirment que le principal obstacle au succès est la gestion des flux de trésorerie, suivi de la gestion des clients (72%) et de la bureaucratie gouvernementale ou d'autres formalités administratives (70%).

59% des propriétaires d'une petite entreprise trouvent difficile de séparer leur vie professionnelle et leur vie personnelle.

Source: Sondage sur les petites entreprises de TD Canada réalisé en 2010 auprès de plus de 700 propriétaires d'une petite entreprise canadienne ayant de 5 à 50 employés.