(New York) Le milliardaire Michael Bloomberg, candidat à la présidentielle 2020, affrontera le 2 février Donald Trump par publicité télévisée interposée lors du Super Bowl, grand-messe annuelle du football américain, moyennant pour chacun des millions de dollars.

L’équipe de campagne du milliardaire et ex-maire de New York a indiqué mardi avoir prévu de diffuser un message publicitaire de 60 secondes lors de la finale de la NFL, qui doit se tenir à Miami, en Floride, devant quelque 100 millions de téléspectateurs.

Elle a fait cette annonce peu après que le site d’informations Politico eut révélé que l’équipe de campagne de réélection de Donald Trump avait acheté 60 secondes d’espace publicitaire lors de cette finale.

« Quand la campagne Trump a décidé de diffuser une publicité pendant ce grand match, la campagne Bloomberg a répliqué en achetant elle aussi un spot : Mike combat Trump », a confirmé Michael Frazier, porte-parole de M. Bloomberg, dans un courriel.  

Il n’a pas précisé le prix ni le contenu des 60 secondes qui seront diffusées lors de cette finale qui constitue, pour les publicitaires, le nec plus ultra du « primetime ».

Selon des spécialistes, une publicité unique de 30 secondes durant le match est facturée quelque 5,6 millions de dollars, soit 10 millions environ pour 60 secondes.

Ce duel publicitaire, qui se déroulera à la veille de la première primaire démocrate dans l’Iowa le 3 février, souligne le coffre-fort dont disposent le président et son rival new-yorkais.

La campagne de M. Trump et le parti républicain ont annoncé la semaine dernière avoir levé un total de 463 millions de dollars en 2019, soit près du double de la somme dont disposait la campagne de Barack Obama avant sa réélection en 2012.

Quant à Michael Bloomberg, à 77 ans l’un des hommes les plus riches du monde, il a déjà acheté pour plus de 100 millions de dollars de messages publicitaires depuis l’annonce officielle de sa candidature fin novembre.

Les sondages nationaux placent pour l’instant M. Bloomberg – très en pointe sur le climat ou la lutte contre les armes à feu, mais aux propositions économiquement très centristes – en 5e position parmi les 14 candidats à l’investiture démocrate.  

Les derniers sondages le créditent en moyenne de quelque 5,8 % des intentions de vote, derrière l’ex-vice-président Joe Biden, les sénateurs Bernie Sanders et Elizabeth Warren, nettement plus à gauche, et l’ancien maire de South Bend (Indiana), Pete Buttigieg, centriste également.