(New York) L’agence de presse Bloomberg couvrira la course à la Maison-Blanche de son patron Michael Bloomberg, mais suspend ses éditoriaux non signés, qui reflétaient les opinions du milliardaire américain, a annoncé dimanche son rédacteur en chef.

Le milliardaire et ex-maire de New York Michael Bloomberg s’est lancé dimanche dans la course à la Maison-Blanche « pour battre Donald Trump et reconstruire l’Amérique », relançant avec sa candidature la compétition déjà serrée pour l’investiture démocrate.

« Nous écrirons sur quasiment tous les aspects de cette présidentielle de la même façon que nous l’avons fait jusque-là », a indiqué John Micklethwait dans une note à la rédaction rendue publique par l’agence de presse.

« Aucun autre candidat à la présidentielle a jamais possédé un organe de presse de cette taille », a ajouté le rédacteur en chef, reconnaissant que couvrir la course à l’investiture démocrate de Michel Bloomberg, 77 ans, « ne serait pas facile pour la rédaction ».

« Nous décrirons qui gagne et qui perd. Nous examinerons les programmes politiques et leurs conséquences. Nous publierons des sondages, nous interviewerons des candidats et nous suivrons leur campagne, y compris celle de Mike », a-t-il ajouté. « Dans les articles que nous écrirons sur cette élection, nous dirons clairement que notre propriétaire est candidat ».

Un journaliste a déjà été chargé de cette couverture.

Les auteurs des éditoriaux non signés de l’agence « vont se mettre en congé pour rejoindre l’équipe de campagne de Mike », a précisé le rédacteur en chef.

L’agence de presse continuera à s’abstenir de mener des enquêtes d’investigation sur Michael Bloomberg, sa famille et sa fondation et appliquera cette politique aux autres candidats démocrates parce que « nous ne pouvons accorder aux adversaires démocrates de Mike un traitement différent du sien ».

Elle s’engage cependant à publier toute enquête sur son patron venant d’autres organes de presse crédibles.

Le journalisme d’investigation sur le président Donald Trump et son gouvernement va se poursuivre « pour le moment ». Si Michael Bloomberg remporte l’investiture démocrate, « nous verrons ce que nous ferons ».