(Montréal) Les employés des six quotidiens du Groupe Capitales Médias (GCM) lancent une campagne coordonnée de démarrage de coopératives de solidarité pour chacun des journaux.

Le représentant du journal Le Quotidien, Louis Tremblay, demande aux communautés respectives de signer des lettres d’engagement comportant des montants de contribution volontaire pour le démarrage de la coopérative de leur journal. L’objectif est de déposer une offre de reprise cohérente soutenue par un plan d’affaires viable sur un horizon de cinq ans.

M. Tremblay est le porte-parole du comité provisoire chargé de développer le projet. Ce comité représente tous les employés, qu’ils soient syndiqués ou non, et est composé de six autres représentants provenant des cadres de Groupe Capitales Médias de même que des journaux La Voix de l’Est, Le Nouvelliste, Le Soleil, Le Droit et La Tribune.

La campagne intitulée « Je coopère pour mon journal » se déploie dès cette semaine. Les personnes, organisations et entreprises qui le souhaitent pourront contribuer via la plateforme web www.coopmonjournal.com ou lors de sollicitations qui se dérouleront dans les régions où sont implantés les journaux.

Les parties intéressées à reprendre les journaux ont jusqu’au 25 octobre pour déposer une offre. Le comité provisoire est soutenu par le Conseil québécois de la coopération et de la mutualité ainsi que par la Fédération nationale des communications de la CSN.

Il y a deux semaines, le syndic PricewaterhouseCoopers a fait savoir que les intéressés à Groupe Capitales Médias (GCM) devront mettre certaines de leurs cartes sur la table s’ils déposent une offre visant à acquérir une partie ou l’ensemble du groupe de presse à l’abri de ses créanciers depuis août. Chaque acquéreur potentiel devra notamment indiquer le nombre d’emplois qui seront vraisemblablement maintenus et le traitement envisagé des accréditations syndicales.

Le syndic devrait présenter au plus tard le 6 novembre à la Cour supérieure du Québec l’offre jugée la plus avantageuse.

En août, Groupe Capitales Médias a reçu une aide d’urgence de 5 millions du gouvernement du Québec. Il traîne des créances approximatives de 26 millions.

Le groupe de presse est aussi confronté à un actuariel du régime de retraite des employés qui atteint 65 millions d’après la plus récente évaluation qui remonte à la fin de la dernière année.