(New York) La Bourse de New York a terminé sans direction mardi en attendant un feu vert du Congrès américain à l’accord sur le plafond de la dette américaine.

L’indice Dow Jones a cédé 0,15 % à 33 042,78 points tandis que le S&P 500 est resté stable (+0,00 %) à 4205,52 points. Tiré par la technologie et surtout les semi-conducteurs liés au développement de l’intelligence artificielle (IA), le NASDAQ a conclu en hausse de 0,32 % à 13 017,43 points après être monté de plus de 1,4 % en séance.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 3,21 $ US par rapport à vendredi pour terminer à 69,45 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a délaissé 9 cents US par rapport à vendredi pour atteindre 2,33 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a avancé de 14,00 $ US par rapport à vendredi pour s’établir à 1977,10 $ US l’once et celui du cuivre a perdu 2 cents US par rapport à vendredi pour se chiffrer à 3,66 $ US la livre.

L’évènement du jour a été l’ascension de Nvidia, le fabricant de processeurs ultra-puissants recherchés pour l’IA, au sein du cercle très fermé des groupes qui valent plus de 1000 milliards de dollars à Wall Street.

À l’ouverture, le groupe de Santa Clara a dépassé ce seuil pour la première fois de son histoire, l’action, qui a pris 175 % depuis le début de l’année, passant largement au-dessus de 404,86 dollars pour franchir cette limite.

L’entreprise a ainsi rejoint les cinq mastodontes de Wall Street dont la valorisation en Bourse va au-delà de 1000 milliards. Il s’agit de quatre géants américains de la technologie (Apple, Microsoft, Amazon, Alphabet) et du groupe pétrolier saoudien Saudi Aramco.

En deuxième partie de séance, Nvidia a toutefois réduit la voilure et est redescendu sous cette barre symbolique pour clôturer en hausse de 2,99 % à 401,11 dollars.

L’accord sur la dette en ligne de mire

« Le NASDAQ a mené la danse avec Nvidia qui a rejoint le club des mégavalorisations […], mais les projecteurs restent braqués sur Washington et sur la Chambre des représentants », a signalé Edward Moya d’Oanda.

La Chambre basse doit voter mercredi sur le projet d’accord sur la dette conclu entre la Maison-Blanche et les dirigeants du Congrès. Le Sénat pourrait voter ce week-end.

Dans ses grandes lignes, l’accord scellé ce week-end relève pendant deux ans le plafond d’endettement public des États-Unis. Celui-ci est actuellement fixé à 31 400 milliards de dollars.

Il prévoit une baisse de 10 milliards de dollars des fonds alloués aux services fiscaux pour se moderniser et impose de nouvelles conditions pour bénéficier de certaines aides sociales.

Le vote au Congrès n’est toutefois pas acquis et le texte fait l’objet d’une résistance farouche de la part de certains élus des deux bords.

« Il en faudra peu pour que l’accord de principe déraille, mais l’optimisme est de mise », les investisseurs « estimant que le Congrès ne va pas mettre l’économie en danger en enclenchant une catastrophe pourtant évitable », a poursuivi M. Moya.

L’accord doit être entériné avant le 5 juin, date après laquelle, selon Janet Yellen, la secrétaire au Trésor, les États-Unis vont manquer de trésorerie pour payer leurs échéances.

Sur le front macro-économique, la confiance des consommateurs aux États-Unis a reculé en mai pour s’établir au plus bas depuis novembre. Cela a légèrement assombri les indices qui étaient partis sur de meilleures bases en début de séance.

Du côté des valeurs, Tesla a grimpé de 4,14 % à 201 dollars alors que le patron du constructeur de véhicules électriques se déplaçait en Chine où il a rencontré le ministre chinois des Affaires étrangères.

Ford a gagné 4,09 % à 12,59 dollars après une note favorable d’analystes.

L’action de la chaîne de magasins Kohl a chuté de 5,14 % à 19 dollars après avoir subi, comme son rival Target la semaine dernière, une volée de protestations sur les réseaux sociaux parce que l’enseigne vend des articles célébrant la communauté LGBT+ et la Fierté.

Sur le marché obligataire vers 16 h 20 (heure de l’Est), les rendements se détendaient à 3,69 % contre 3,79 % vendredi pour les bons du Trésor à dix ans.

La Bourse de Toronto

La Bourse de Toronto a clôturé mardi sur un recul de plus de 200 points, tiré vers le bas par la chute du cours du pétrole et les pertes des secteurs de l’énergie, de la finance et des métaux de base, pendant que les grands indices américains terminaient en ordre dispersé.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a perdu 228,25 points pour clôturer la séance avec 19 739,70 points.

« C’est vraiment juste une continuation des tendances que nous avons vues au cours des dernières semaines », a observé Stephen Duench, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Placements AGF.

Les investisseurs continuent de se tourner vers les grands noms de la technologie, en particulier ceux impliqués dans l’intelligence artificielle, a souligné M. Duench.

« C’est comme une course pour (voir) la taille et l’étroitesse du sommet du marché. »

Le fabricant de puces Nvidia a rejoint d’autres géants comme Alphabet, Apple et Microsoft pour atteindre une évaluation boursière de 1000 milliards US, après que ses bénéfices dévoilés la semaine dernière aient dépassé les attentes, faisant grimper le cours de son action. Les actions de la société ont pris près de 3 % mardi.

Pendant ce temps, les responsables américains sont parvenus à un accord sur le plafond de la dette au cours du week-end, mettant fin à une période d’incertitude qui pesait sur les marchés à l’approche de la date limite — même si cet accord doit encore être adopté.

Même si un certain « optimisme progressif » prévaut au sujet de l’accord sur le plafond de la dette, qui conduirait probablement à une reprise du marché obligataire, M. Duench a indiqué qu’il s’attendait à plus de positivité sur les marchés mardi.

Au Canada, la Bourse de Toronto a été le théâtre d’une baisse généralisée, alimentée par les actions énergétiques, alors que le prix du pétrole reculait sous la barre des 70 $ US.

« Le TSX a été un retardataire important au cours des dernières semaines et des derniers mois », a souligné M. Duench.

Tous les regards seront tournés vers la coalition de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (OPEP+) ce week-end, a indiqué M. Duench. L’alliance doit se réunir le 4 juin et les spéculations vont bon train sur d’éventuelles réductions de production.

Les investisseurs attendent en outre les données sur les salaires aux États-Unis vendredi, a expliqué M. Duench, alors que l’incertitude continue de planer sur le marché avant la prochaine décision de la Réserve fédérale sur les taux d’intérêt.

Mardi, un nouveau rapport aux États-Unis a vu la confiance des consommateurs baisser en mai, mais elle a néanmoins mieux fait que prévu par les économistes, laissant le marché avec un lot de données « désordonnées », a souligné M. Duench.

« Je ne dirais pas que c’était complètement catastrophique », a-t-il affirmé.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,54 cents US, en baisse par rapport à celui de 73,57 cents US de lundi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a rendu 3,21 $ US par rapport à vendredi pour terminer à 69,45 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a délaissé 9 cents US par rapport à vendredi pour atteindre 2,33 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a avancé de 14,00 $ US par rapport à vendredi pour s’établir à 1977,10 $ US l’once et celui du cuivre a perdu 2 cents US par rapport à vendredi pour se chiffrer à 3,66 $ US la livre.

La Presse Canadienne