(New York) La Bourse de New York a terminé dans le vert mercredi après une modeste hausse des taux d’intérêt de la Fed, comme attendu, et le ton équilibré de son président Jerome Powell.

Nerveux avant la décision monétaire, le NASDAQ, à forte coloration technologique, a grimpé de 2,00 % à 11 816,32 points et le S&P 500 de 1,05 % à 4119,21 points tandis que le Dow Jones est revenu à la stabilité (+0,02 % à 34 092,96 points), selon des résultats définitifs.

La Fed a relevé de 25 points de base ses taux au jour le jour, ce qui représente un ralentissement du rythme des précédents tours de vis monétaire. Les taux se situent désormais dans une fourchette de 4,50 à 4,75 %.

Le patron de la banque centrale a indiqué qu’au moins deux autres hausses des taux étaient possibles cette année, ce qui pourrait impliquer une pause au printemps, tout en rejetant l’idée, si l’économie se comporte comme prévu, qu’une réduction des taux intervienne cette année. Mais dans le même temps, il a insisté sur le fait que ces décisions restaient dépendantes des données.

« Il y en avait pour tout le monde, les faucons (ou partisans d’une lutte sévère contre l’inflation) comme les colombes (plus souples sur la politique monétaire) », a commenté Tom Cahill de Ventura Wealth Management. « Son ton était très équilibré », a-t-il ajouté.

Même son de cloche chez B. Riley Wealth Management où Art Hogan rappelait que Jerome Powell « peut être sec et lapidaire […] comme il l’a été à Jackson Hole » où il avait prévenu que la hausse des taux allait « faire souffrir ». Mais selon, Art Hogan, « cette conférence de presse était aussi faucon que colombe ».

Sur le marché obligataire, les taux à dix ans se sont nettement détendus à 3,41 % au lieu de 3,50 %.

Peter Cardillo de Spartan Capital notait qu’à la cote, le secteur des transports avait bondi en réaction à la conférence de presse du président de la Fed. « Le secteur des transports est une bonne indication de la manière dont l’économie va se comporter six mois plus tard », a affirmé l’analyste alors que les compagnies aériennes ont conclu en nette hausse comme Delta Airlines (+2,02 %) ou American Airlines (+3,41 %).

Meta, la maison mère de Facebook, grimpait de presque 18 % dans les échanges électroniques après la clôture vers 21 h 40 après avoir conclu en hausse de 2,79 % à 153,12 dollars.

Les revenus du géant des réseaux sociaux ont reculé de 1 % en 2022 à 116,61 milliards de dollars, la première diminution de son chiffre d’affaires annuel depuis son entrée en Bourse en 2012. Mais c’est toutefois plus qu’attendu pour le quatrième trimestre tandis qu’un programme de rachat d’actions pour 40 milliards de dollars a été annoncé.

Snap, qui chapeaute l’application de messageries Snapchat, a lâché 10,29 % à 10,37 dollars après avoir publié la veille des résultats inquiétants pour le secteur qui se finance sur les revenus publicitaires sur le net.

Snap a vu ses ventes stagner au 4e trimestre et accusé une perte de 288 millions de dollars contre un bénéfice de 2 millions un an plus tôt. Et ce malgré une augmentation des utilisateurs.