(New York) Les Bourses occidentales sont restées dans l’expectative après des données contrastées sur l’inflation vendredi, qui ont fait basculer Wall Street dans le rouge, avant une semaine décisive.

En Europe, Paris a fini en hausse de 0,46 %, Francfort de 0,74 %. Londres a terminé proche de l’équilibre (+0,06 %). Sur la semaine, les indices européens affichent des pertes autour de 1 %.

À Wall Street, le Dow Jones a perdu 0,90 %, l’indice NASDAQ a reculé de 0,70 % et l’indice élargi S&P 500, de 0,73 %. C’était la neuvième séance de baisse pour le S&P 500 en 11 journées d’échanges.

La semaine boursière a été dominée par la prudence après une performance positive des actions depuis mi-octobre, un attentisme en prévision de trois rendez-vous majeurs de politique monétaire.

« Avec la Réserve fédérale, la Banque centrale européenne et la Banque d’Angleterre en passe d’augmenter les taux de 50 points de base, l’attention se porte désormais sur ce qui va suivre », indique Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

En amont des prix américains à la consommation pour novembre, indicateur clé prévu mardi, les investisseurs ont ausculté plusieurs données contrastées sur l’inflation aux États-Unis.

Les prix à la production ont augmenté plus que prévu en novembre sur un mois, mais sur un an la hausse des prix ralentit à 7,4 % contre 8,1 % en octobre.

Quant à la confiance des consommateurs américains, celle-ci s’est redressée en décembre, quand les analystes l’attendaient en baisse, mais elle est restée à un niveau historiquement bas.

Les anticipations d’inflation à douze mois des ménages se sont améliorées, mais restent élevées.

De quoi faire monter la tension sur le marché de la dette où le taux de l’État américain pour l’emprunt à 10 ans montait à 3,58 %, contre 3,48 % jeudi.

Les estimations de la Fed concernant l’évolution des taux d’intérêt constitueront un élément déterminant.

La dernière hausse de taux de l’année de la Fed est attendue à un demi-point de pourcentage, après quatre hausses consécutives de 75 points de base.

Lululemon fait méditer sur ses prévisions

L’équipementier sportif Lululemon (-12,8 %), popularisé grâce à ses pantalons de yoga, a été sanctionné, malgré la publication d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice net supérieurs aux attentes. Les investisseurs ont été froissés par les prévisions du groupe pour le quatrième trimestre, jugées prudentes.

Coup de pompe d’Ypsomed

L’action du fabricant suisse d’équipements médicaux Ypsomed a chuté de 15,6 % à Zurich à la suite de la décision du géant pharmaceutique Eli Lilly de mettre un terme à leur partenariat pour distribuer des pompes à insuline aux États-Unis.  

« Ypsomed prévoit de continuer avec son projet de pompes aux États-Unis, mais un autre partenaire doit d’abord être identifié », a réagi Sibylle Bischofberger, analyste chez Vontobel, dans un commentaire boursier.

Du côté des devises et du pétrole

Le prix du baril de pétrole West Texas Intermediate (WTI), variété américaine de référence, a poursuivi sa dégringolade vendredi et frôlé le seuil symbolique de 70 dollars, qu’il n’a plus franchi depuis près d’un an.

Sur la séance, le WTI pour livraison en janvier a lâché 0,61 %, pour clôturer à 71,02 dollars. Quant au baril de Brent de la mer du Nord, avec échéance en février, il a cédé 0,06 %, pour finir à 76,10 dollars.

L’euro est revenu proche de 1,06 dollar dans la matinée vendredi, un seuil plus dépassé depuis fin juin, pour la deuxième fois de la semaine. Il cédait 0,15 % à 1,0540 dollar vers 16 h 55 (heure de l’Est).