(New York) Les marchés ont fait preuve de nervosité lundi, mais Wall Street est parvenu à rebondir à la veille de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) qui devrait de nouveau fortement remonter ses taux d’intérêt.  

À New York, après avoir oscillé entre vert et rouge depuis l’ouverture, le Dow Jones a gagné 0,64 %, l’indice NASDAQ, 0,76 %, et l’indice élargi S&P 500, 0,69 %.

En Europe, après une ouverture en nette baisse, la tendance s’est inversée presque partout : Francfort a pris 0,59 %, Milan 0,14 %, mais Paris a reculé de 0,26 %. La Bourse de Londres était fermée ce lundi, jour des funérailles de la reine Élisabeth II.

Pour les opérateurs de marché, l’évènement principal de la semaine est l’annonce, mercredi, de la décision du Comité de politique monétaire de la Fed, la banque centrale des États-Unis, à l’issue d’une réunion de deux jours.  

« Les marchés devraient rester sous pression en début de semaine, puis lors du jour de la Fed, les investisseurs pourraient tenter de faire rebondir les marchés », observe Vincent Boy, analyste d’IG France.

« La Bourse est actuellement aux prises avec un cocktail doublement toxique. Alors que l’économie continue de s’affaiblir, les banques centrales doivent faire ce qu’elles peuvent pour contenir l’inflation tenace. Éviter une récession s’avère être une tâche difficile. Cela semble presque impossible », souligne Konstantin Oldenburger, analyste chez CMC Markets.

La journée a également été marquée par une nouvelle remontée des taux obligataires, au diapason du discours offensif de la Fed.

Les bons du Trésor américains à 10 ans ont atteint 3,51 %, une première depuis plus de 11 ans.

Le taux à 2 ans, réputé plus sensible aux anticipations du marché quant à la politique monétaire de la Fed, est lui allé jusqu’à 3,96 %, un niveau plus fréquenté depuis près de 15 ans.

Signe de l’aversion au risque des investisseurs, le bitcoin reculait de 0,99 % à 19 532 dollars, après avoir touché 18 873 dollars, au plus bas depuis la mi-juin.

L’attentisme était aussi de mise sur le marché des changes, l’euro évoluant tout proche de la parité avec le dollar, à 1,0024 dollars pour un euro, quasiment inchangé par rapport à vendredi (+0,07 %).

Daimler Truck défie Tesla

Le groupe allemand Daimler Truck (+2,24 % à Francfort), leader mondial des poids lourds, a présenté dimanche son premier camion tout électrique d’une capacité utile de 40 tonnes, prenant de vitesse son concurrent américain Tesla (+1,89 % à Wall Street) qui peine à lancer le sien.

L’eActros, avec une autonomie d’environ 500 kilomètres à raison d’une seule charge de batterie, devrait être prêt pour la production en série en 2024, a indiqué Daimler Truck.

Porsche devrait rapporter gros

Le constructeur automobile allemand Volkswagen prévoit d’introduire en Bourse le 29 septembre sa filiale Porsche et vise une valorisation comprise entre 70 milliards et 75 milliards d’euros, ce qui en ferait une des plus importantes cotations en Europe ces dernières années. Après un début de séance positif, le titre de Volkswagen a pris 1,06 %, tandis que celui de la société Porsche SE, qui détient majoritairement Volkswagen, a gagné 3,53 % à Francfort.

Du côté de l’énergie

Les cours du pétrole ont approché leurs plus bas niveaux depuis huit mois lundi avant de rebondir et de finir en progression, aidés par le repli du dollar et l’inflexion des Bourses.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, a gagné 0,71 %, pour clôturer à 92,00 dollars.

Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, il a pris 0,72 %, à 85,73 dollars.

Le gaz naturel européen baissait de 6,54 % à 175,5 euros le mégawattheure.