(New York) Les marchés boursiers ont calé mercredi, privés d’un catalyseur après plusieurs séances consécutives de hausse, le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine (Fed) suscitant une réaction mitigée.

Un temps dans le vert, les places européennes ont finalement reculé mercredi. Paris a perdu 0,97 %, Francfort 2,04 %, Londres 0,27 % et Milan 1,04 %.

À Wall Street, le Dow Jones a reculé de 0,50 %, l’indice NASDAQ, à forte composition technologique, a cédé 1,25 %, et l’indice élargi S&P 500, a abandonné 0,72 %.

« Le marché était allé trop vite » ces dernières semaines, « et on s’attendait à ce qu’il essaye de digérer ses gains des dernières séances », a commenté Quincy Krosby. Le Dow Jones a ainsi mis fin à cinq séances de hausse consécutives.

Les investisseurs ont, en outre, été encouragés à prendre quelques bénéfices par la sortie de route de Target (-2,69 % à 175,34 dollars), dont le bénéfice, publié avant Bourse, a été mangé (-89 %) par les ristournes concédées pour réduire ses stocks ainsi que par des coûts de transport en hausse.

Wall Street voyait la publication du compte-rendu (les minutes) de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed), en début d’après-midi, comme capable de redonner un peu d’élan au marché, mais elle n’a généré qu’un modeste rebond, de courte durée.

Pour Maris Ogg, de Tower Bridge Advisors, ces minutes n’ont pas tranché le débat qui agite la place new-yorkaise actuellement quant à la possibilité d’un changement prochain de trajectoire de la Fed.

« Vous pouviez en conclure ce que vous vouliez », a-t-elle expliqué, les membres du Comité de politique monétaire évoquant une décélération de leur resserrement monétaire à moyen terme mais se disant toujours déterminés à des hausses de taux à court terme.

Les indices n’ont également réagi qu’à la marge à la publication des ventes de détail aux États-Unis en juillet, qui sont ressorties stables par rapport à juin, alors que les économistes attendaient une légère progression (+0,1 %).

Au Royaume-Uni, la hausse des prix en juillet a atteint 10,1 % sur un an, au delà des attentes des économistes, ce qui a alimenté les craintes des marchés.

Le rendement de la dette britannique à deux ans est monté au cours de la séance, terminant à 2,36 %, les investisseurs anticipant un possible tour de vis de la part de la Banque d’Angleterre.  

Les taux américains remontaient pour le deuxième jour consécutif : le rendement à 10 ans s’établissait à 2,90 %.

Target manque sa cible

La chaîne de supermarchés Target a été sanctionnée (-2,69 % à 175,34) pour son bénéfice sensiblement inférieur aux attentes, mangé (-89 %) par les remises consenties aux clients pour réduire ses stocks ainsi que la flambée des coûts de transport.

Vertiges à Londres

Le groupe d’habillement en ligne à bas prix Asos a annoncé la démission de son directeur financier et directeur d’exploitation : son action a chuté de 11,20 %. La chaîne de salles de cinéma britannique Cineworld a plongé de 60,38 %, plombée par une fréquentation décevante de ses salles et la perspective d’une augmentation de capital qui diluerait fortement la valeur des actions.

Du côté du pétrole, du gaz et des devises

Les prix du pétrole ont terminé en hausse mercredi, après une baisse importante et inattendue des stocks commerciaux de pétrole brut américain.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a gagné 1,41 % à 93,65 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre a pris quant à lui 1,82 % à 88,11 dollars.

L’euro s’effritait de 0,05 % face au billet vert, à 1,0177 dollar.  

Le bitcoin se repliait de 2,34 % à 23 398 dollars.