(New York) Les Bourses mondiales ont gardé leur élan haussier lundi malgré des indicateurs décevants sur l’activité économique en Chine et aux États-Unis, qui laissent espérer un moindre durcissement monétaire, tandis que les négociations sur le nucléaire iranien ont fait fléchir les cours du pétrole.  

À Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,45 %, l’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, a pris 0,62 %, et l’indice élargi S&P 500, 0,60 %.

En Europe, les marchés ont terminé aussi timidement dans le vert : Londres a grappillé 0,11 %, Francfort 0,15 % et Paris 0,25 %. Les investisseurs en Europe étaient moins nombreux qu’à l’accoutumée, le 15 août étant, par exemple, férié en France, et la Bourse de Milan étant fermée.  

Le principal mouvement est venu du marché du pétrole : mal orientés après un ralentissement de l’activité en Chine, les prix ont amplifié leur chute, après que le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que son pays enverrait ses « propositions finales » sur le dossier nucléaire avant minuit heure locale.

Ces négociations pourraient conduire à la fin des sanctions pour ce membre clef de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre a perdu 3,10 % à 95,10 dollars.  Celui de WTI américain pour livraison en septembre a lâché 2,91 % à 89,41 dollars.

Les cours ont cédé plus de 20 % en deux mois et demi.

Quant aux marchés actions, ils ont surmonté une série de mauvais chiffres macroéconomiques.

En Chine, production industrielle et ventes de détail ont décéléré en juin, tandis que l’investissement a lui ralenti sa course en juillet.

À cela est venu s’ajouter la chute de l’indice d’activité manufacturière de la région de New York, en nette contraction à -31,3 en août, alors que les économistes attendaient une expansion de 5 points.

Mais à l’instar de la réception de l’indice des prix CPI américain mercredi dernier, moins élevé que prévu, les investisseurs ont vu dans ces photographies inquiétantes de l’économie mondiale la raison d’espérer.

« La Fed s’arrêtera plus tôt [de remonter son taux directeur] si l’inflation ralentit et il est plus probable qu’elle s’atténue si l’économie mondiale temporise », a expliqué Chris Low, de FHN Financial.

« Les investisseurs ne perdent pas leur calme estival et maintiennent leurs positions malgré des conditions pas vraiment optimales », remarque Konstantin Oldenburger, CMC Markets.

Les matières premières fléchissent

Les géants des hydrocarbures souffraient de la chute des cours : TotalEnergies a perdu 2,35 % et Shell 1,49 % en Europe. À Wall Street, ExxonMobil (-1,79 %) ou Chevron (-1,90 %).  

Même constat pour les minières, avec ArcelorMittal à -1,31 %, Anglo American à -2,46 % et US Steel à -4,44 %.  

Un nouveau vaccin de Moderna contre la COVID-19 homologué

Le régulateur britannique du médicament a annoncé lundi avoir approuvé une nouvelle génération du vaccin contre la COVID-19 de Moderna ciblant le très répandu variant Omicron, une première dans le monde selon le laboratoire. Le titre est monté de 3,27 % à Wall Street.  

Le laboratoire britannique AstraZeneca est monté aussi de 2,33 %, après les résultats d’une étude sur son médicament contre le cancer Enhertu.

Des acquisitions soutenaient aussi les laboratoires français Eurofins (+2,27 %) et Ipsen (+2,05 %).  

Du côté des devises

L’euro cédait 0,97 % face au billet vert à 1,0159 dollar vers 17 h.  

Le bitcoin reculait de 1,13 % à 24 046 dollars.