Les marchés boursiers étaient en hausse mercredi, moins inquiets à propos des tensions géopolitiques après le départ de Taïwan de Nancy Pelosi et encouragés par des indicateurs positifs sur la santé de l’économie américaine.

Les Bourses européennes ont fermé dans le vert. Francfort a gagné 1,03 %, Paris 0,97 % et Milan 1 %. Londres est montée de 0,49 %.

Au lendemain d’une séance fluctuante, suspendue à l’avion qui a amené la présidente de la Chambre des représentants américaine à Taïwan, la Bourse de New York avançait. L’indice Dow Jones prenait 0,96 %, le Nasdaq, à forte coloration technologique 2,02 % et S&P 500 1,19 % vers 15 h 55 GMT.

Maintenant que Mme Pelosi a quitté Taïwan au terme d’une visite historique fortement désapprouvée par la Chine, « et que les données sur l’économie américaine sont meilleures que prévu, les marchés poursuivent leur hausse », observe Peter Vanden Houte, économiste de la Banque ING.

La croissance de l’activité dans les services aux États-Unis s’est notamment accélérée en juillet, pour la première fois en quatre mois, selon le baromètre de la fédération professionnelle ISM.

« Les indicateurs meilleurs que prévu montrent que l’économie américaine continue à se porter relativement bien, ce qui va dans le sens des prises de position de plusieurs directeurs de la banque centrale américaine (Fed) » depuis le début de la semaine, commente M. Vanden Houte.

Plusieurs responsables de la Fed ont affirmé que l’institution était encore loin de ralentir son tour de vis monétaire du fait du taux encore élevé de l’inflation, refroidissant les marchés, inquiets des effets possibles sur la croissance.

En réaction, les taux obligataires souverains américains et européens continuaient de se tendre : celui de la dette américaine à dix ans s’établissait à 2,79 % vers 15 h 50 GMT, contre 2,57 % à la clôture de lundi. Celui de la dette allemande à dix ans montait à 0,87 %, contre 0,77 % à la clôture de lundi.

L’OPEP+ ouvre à peine les vannes

Les pays de l’OPEP+ ont décidé de ralentir le rythme des augmentations de production, malgré les appels du président américain Joe Biden à ouvrir davantage les vannes.

Peu après l’annonce, l’Agence américaine d’information sur l’énergie a fait état de la hausse nette des réserves commerciales de pétrole brut aux États-Unis. Dans la foulée les prix du pétrole accentuaient leur forte baisse.

Vers 15 h 50 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, perdait 2,29 % à 98,23 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre tombait de 2,34 % à 92,20 dollars.

L’automobile ralentit, les puces en ordre dispersé

BMW a dévissé de 5,56 % à Francfort. Le constructeur a fait état d’un recul de 36 % de son bénéfice net au deuxième trimestre, à 3,05 milliards d’euros, et d’un recul de 20 % de ses ventes de véhicules, mais a confirmé son objectif de marge opérationnelle.

L’annonce de Pékin d’une suspension de l’exportation vers Taïwan de sable naturel – un composant clé dans la fabrication de semi-conducteurs – pourrait bloquer la fabrication de véhicules.

Du côté des fournisseurs de l’industrie automobile, le fabricant allemand de puces Infineon a gagné 4,97 % après des bons résultats.

Dans le domaine électronique, l’américain AMD perdait 2,72 % vers 15 h 50 GMT après avoir annoncé, une baisse de ses revenus du fait d’un recul de la demande en ordinateur.

Des hauts et des bas pour la tech

Match group, fournisseur de services et d’applications de rencontres comme Tinder, chutait de 16,53 % vers 15 h 50 GMT après des projections de résultats faibles pour le troisième trimestre, selon Bloomberg. Airbnb perdait 4,80 % bien que rentable pour la première fois au deuxième trimestre.

De l’autre côté du spectre, le groupe tchèque de sécurité informatique Avast s’est envolé de 43,77 %, après le feu vert provisoire des autorités de la concurrence au Royaume-Uni à son rachat par l’américain NortonLifeLock.

PayPal grimpait de 9,85 % après l’annonce de la montée en puissance de l’actionnaire activiste Elliott Investment Management.

Du côté des devises

L’euro perdait 0,26 % vers 15 h 50, à 1,0140 dollars.

Le bitcoin prenait 1,51 % à 23 376 dollars.