(New York) Les Bourses occidentales peinaient à reprendre le chemin de la hausse lundi, manquant d’informations pour poursuivre la remontée entamée la semaine passée et souffrant de la fin du répit sur le marché obligataire.  

Après une ouverture en hausse, les places boursières européennes ont terminé divisées : Londres a pris 0,69 % et la Bourse de Francfort, plus en retrait la semaine dernière, a gagné 0,52 %. À l’inverse, Paris a cédé 0,43 % et Milan 0,86 %.

À Wall Street le Dow Jones s’est replié de 0,20 %, l’indice NASDAQ, à forte composition technologique, a cédé 0,72 %, et l’indice élargi S&P 500 a perdu 0,30 %, selon des résultats définitifs.

À l’inverse, les taux sur le marché obligataire se sont tendus de nouveau en Europe et aux États-Unis après les nettes baisses de la semaine passée. Le taux d’intérêt pour l’emprunt à 10 ans américain ressortait à 3,20 % tandis que le taux allemand de l’emprunt à 10 ans dépassait 1,5 %.  

« L’essentiel des évènements importants pour le marché sont attendus à partir de mercredi », relève Craig Erlam, analyste d’Oanda.

Parmi eux, des déclarations des responsables des grandes banques centrales occidentales, les derniers chiffres du PIB américain, mais aussi des indicateurs de l’inflation aux États-Unis et en zone euro en fin de semaine.  

« Si les données sur l’inflation de cette semaine indiquent un ralentissement, le marché pourrait commencer à croire que la Réserve fédérale a repris le contrôle de la situation », explique Neil Wilson, analyste de Markets.com.  

L’espoir d’un ralentissement de l’inflation, causé par un repli de l’activité économique qui apparaît de plus en plus probable, avait servi de tremplin aux marchés actions pour rebondir en fin de semaine dernière.

Pour Gregori Volokhine, Wall Street a aussi été orienté lundi par le chiffre des commandes de biens durables aux États-Unis en mai, publié lundi, nettement supérieur aux attentes, à 0,7 % de hausse contre 0,1 % attendu.

« En ce moment, on regarde toutes les indications en rapport avec l’inflation ou au ralentissement de l’économie », a-t-il rappelé. « Or les chiffres allaient dans le sens contraire. […] Ça a rappelé que cette économie n’était pas du tout en train de s’arrêter brusquement. »

Le pétrole reprend de la hauteur

Les cours du pétrole ont confirmé leur inflexion à la hausse lundi, sur un marché désormais habitué à l’idée d’un ralentissement économique mondial et qui s’est recentré sur la problématique de l’offre, toujours insuffisante.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a grimpé de 1,74 %, pour clôturer à 115,09 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, pour livraison le même mois, a lui pris 1,81 %, à 109,57 dollars.

L’or reculait de 0,19 % à 1823,38 dollars l’once, opérant un retournement en cours de séance. Il avait atteint plus tôt dans la séance 1840 dollars l’once à la suite de l’annonce par le président américain Joe Biden et le premier ministre britannique Boris Johnson d’un embargo sur les importations d’or russe.

Prosus veut vendre du Tencent et grimpe

Le fonds d’investissement néerlandais spécialiste de la technologie Prosus s’est envolé de 15,72 % après ses résultats, en marge desquels il a annoncé vendre une partie de sa participation dans le chinois Tencent (services internet et mobiles) pour financer un programme de rachats d’actions.  

La tech moins fringante 

Gagnantes la semaine dernière, les valeurs de la tech souffraient un peu de la remontée des taux, qui pèsent sur leurs investissements et la valorisation de leurs bénéfices futurs.

Amazon a lâché 2,78 %, Alphabet 1,62 %, et PayPal 2,24 %. Dassault Systèmes a perdu 0,85 % à Paris

Du côté des devises et du bitcoin 

L’euro montait de 0,27 % à 1,0582 dollar vers 15 h 45 GMT.

Le bitcoin reculait de 2,09 % à 20 910 dollars.