(New York) La levée de nombreuses restrictions anti-COVID-19 en Chine a redonné un peu d’allant aux marchés boursiers, avant que l’attention des investisseurs ne se concentre sur la réunion de la Banque centrale européenne de jeudi et la publication d’un indice de prix américain vendredi.

Les Bourses européennes ont terminé en hausse, dans le sillage des places asiatiques, « stimulées par l’assouplissement des restrictions » anti-COVID-19 en Chine, « qui, depuis plus de deux mois, constituaient un obstacle à l’humeur des marchés », souligne Michael Hewson, analyste de CMC Markets.

Paris a progressé de 0,98 %, Francfort de 1,34 %, Milan de 1,65 %. Londres a gagné 1 % alors que le premier ministre britannique Boris Johnson, affaibli par des mois de scandales sur les fêtes à Downing Street pendant les confinements, affrontait lundi soir un vote de défiance des députés du Parti conservateur, dont il s’est finalement tiré.

L’absence de certains investisseurs en ce jour férié de Pentecôte a exacerbé par ailleurs les variations.

À la Bourse de New York, Le Dow Jones a gagné 0,05 %, l’indice NASDAQ, à forte composition technologique, a lui pris 0,40 %, et l’indice élargi S&P 500, 0,31 %.

« L’enthousiasme à l’achat s’est calmé » au fil de la séance, ont commenté les analystes de Briefing.com, coupant Wall Street dans son élan, faute d’autre nouvelle d’importance.

Les vrais points d’attention des marchés sont attendus plus tard cette semaine : jeudi et vendredi avec « une réunion clé de la Banque centrale européenne et un indicateur clé mesurant l’inflation aux États-Unis », l’indice des prix à la consommation (CPI), indique Neil Wilson, analyste chez Markets.com.

Depuis mars, la banque centrale américaine relève progressivement ses taux directeurs dans le but de ralentir la demande de la part des consommateurs et des entreprises, et ainsi de freiner la flambée des prix. La question est de savoir si elle réussira cette tâche sans torpiller la croissance économique.

De son côté, la Banque centrale européenne (BCE) a préféré ne pas se précipiter pour durcir les conditions monétaires en zone euro, pourtant confrontée à une accélération de l’inflation qui a atteint 8,1 % sur un an en mai.

Lors de sa réunion jeudi, elle devrait décider d’arrêter ses rachats nets de dette, qui ont jusqu’à présent permis de soutenir les marchés avec des liquidités abondantes. Puis elle devrait commencer un cycle de hausse de ses taux directeurs en juillet, tout en veillant à ne pas bousculer les investisseurs en les resserrant trop vite et trop fortement.

Nouvelle passe d’armes entre Musk et Twitter

Elon Musk affirme dans un document boursier publié lundi que Twitter « résiste activement » à ses demandes d’informations sur les bots et les spams, ce qu’il considère comme une violation manifeste des obligations du réseau social dans le cadre de son offre de rachat.

L’action Twitter a abandonné 1,49 % à 39,56 dollars.

Didi en orbite

Didi a été propulsé (+24,32 % à 2,30 dollars), requinqué par des informations du Wall Street Journal selon lesquelles le « Uber chinois » serait bientôt autorisé par les autorités chinoises à accepter de nouveaux utilisateurs.

Le régulateur aurait ainsi achevé son enquête, entamée il y a près d’un an sur la plateforme, qui quittera la Bourse de New York la semaine prochaine.

Beaucoup de titres chinois cotés à Wall Street se sont engouffrés dans le sillage de Didi, à l’instar de JD.com (+6,53 %) et Pinduoduo (+5,60 %).

AstraZeneca sur un remède contre le cancer du sein

AstraZeneca a dévissé de 3,54 % malgré de bons résultats des tests de phase trois de son médicament contre le cancer du sein, développé avec le laboratoire japonais Daiichi Sankyo.

Du côté du pétrole et des devises

Les prix du pétrole ont fait une pause lundi, après leur remontée ces dernières semaines au niveau de 120 dollars le baril, suscitant des prises de profit.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août a glissé de 0,17 % à 119,51 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet a lâché 0,31 % à 118,50 dollars après être monté en séance à 120,99 dollars, un sommet depuis début mars.

L’euro cédait 0,24 % face au billet vert à 1,0693 dollar.

Le bitcoin progressait de 4,60 % à 31 373 dollars.