(Paris) Les Bourses occidentales étaient proches de conclure la semaine en hausse, ce qui n’était plus arrivé depuis deux mois pour certains indices américains, avec la confirmation vendredi d’une légère décélération de l’inflation aux États-Unis.

L’Europe a conclu en nette hausse, Paris menant la danse à +1,64 %, tandis que Francfort a pris 1,62 %, tous deux retrouvant des niveaux plus vu depuis fin ou mi-avril. Milan a avancé plus timidement de 0,37 % et Londres de 0,27 %, avec des volumes d’échanges réduits dans certains marchés en raison du pont de l’Ascension.

New York était aussi franchement orienté à la hausse : le Dow Jones prenait 1,09 %, le S&P 500 1,75 %, le NASDAQ 2,47 % vers 11 h 45. Ces trois indices devraient terminer la semaine en hausse, entre +5 % et +6 % si la tendance restait la même, une première en deux mois pour le Dow Jones et le S&P 500.

En milieu de semaine, les investisseurs ont été en partie rassurés par le compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui a laissé entendre que les prochaines salves de hausses des taux ne dépasseraient pas les 50 points de base.

Cette posture est renforcée vendredi par les chiffres de l’indicateur sur la hausse des prix PCE, le plus suivi par l’institution : l’inflation s’est élevée à 6,3 % sur un an en avril, contre 6,6 % en mars, la plus forte hausse depuis 40 ans.

La variation est celle qui était attendue par les économistes, et elle accrédite l’espoir que le pic de la flambée des prix est passé pour les États-Unis, et sera bientôt passé pour les autres économies occidentales.  

« Après quelques mois difficiles, de petits signaux à la hausse émergent, les investisseurs étant plus à l’aise avec la position des banques centrales dans la lutte contre l’inflation », a déclaré Richard Hunter, responsable des marchés chez Interactive Investor.

Le luxe donne le tempo en Europe

Le secteur du luxe a été particulièrement vigoureux, le rebond de Richemont en Suisse (+9,49 %), après une chute « exagérée » en fin de semaine dernière selon les analystes de RBC, entraînant derrière lui une myriade de hausses à travers l’Europe.  

Le mouvement est allé de Paris, avec Kering (+4,55 %), LVMH (+3,89 %) et Hermès (+4,45 %) à Milan avec Moncler (+2,11 %).

La technologie fait de même aux États-Unis 

Le fabricant d’ordinateurs Dell Technologies grimpait de 10,75 % après avoir annoncé des résultats trimestriels meilleurs que prévus, soutenus par une forte demande de PC du côté des entreprises.

Le secteur des semi-conducteurs reprenait confiance comme AMD (+2,08 %) ou Nvidia (+3,79 %) ainsi que les grands noms de la technologie avec Tesla (+6,32 %), Apple (+3,30 %) et Google (+3,52 %).

Plus tôt, en Asie, les investisseurs s’étaient rués sur les poids lourds de la technologie, dont le géant du commerce électronique Alibaba (+12,21 %) et le moteur de recherche Baidu (+14,26 %), qui ont annoncé une croissance supérieure aux prévisions. JD.com (+5,57 %), Meituan (+2,21 %) ou Tencent (+2,27 %) avaient suivi.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les prix du pétrole se dirigeaient vers leur cinquième hausse hebdomadaire, grâce à l’amélioration des perspectives de la demande avec le début de la saison estivale et des déplacements aux États-Unis.

Vers 11 h 30 le prix du baril de WTI américain observait une hausse de 0,20 % à 114,30 dollars et celui du baril de Brent de la mer du Nord de 0,52 % à 118,01 dollars.

L’euro s’échangeait pour 1,0705 dollar, en baisse de 0,19 %.

Le bitcoin restait coincé sous les 30 000 dollars (-1,90 % à 28 880 dollars).