(Paris) Les Bourses mondiales montaient mercredi avant la publication du compte-rendu de la dernière réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine (Fed) dont les enseignements pourraient toutefois venir fragiliser ce rebond.

En Europe, Paris a pris 0,73 %, Francfort 0,63 % et Londres 0,51 %, des gains essentiellement acquis en fin de séance.

Après une ouverture stable, Wall Street enclenchait la marche avant : le NASDAQ rebondissait de 0,83 %, le S&P gagnait 0,45 % et le Dow Jones 0,14 % vers 15 h 50 GMT (11 h 50, heure de Montréal).

Dans un contexte où les banques centrales durcissent leur politique monétaire, la publication du compte-rendu de la dernière grande réunion de la Fed à 18 h GMT est attendue avec impatience par les investisseurs.

Ils espèrent y trouver « plus de visibilité » sur la politique de l’institution et sur ses projections à propos de l’activité économique, notamment l’inflation, dans les prochains mois, explique Eymane Cherfa, analyste de Myria AM.

Une série d’indicateurs économiques montrant des signes de faiblesse, couplée à des révisions à la baisse des prévisions de certaines grandes entreprises, a récemment tenu à distance les investisseurs qui craignent un retour en récession.

Malgré les craintes sur la croissance, les institutions monétaires se montrent toujours déterminées à durcir les conditions financières afin d’endiguer l’inflation qui atteint des records datant de plusieurs décennies dans les pays occidentaux.

Même la Banque centrale européenne, longtemps réticente, se dirige avec davantage de résolution vers un relèvement de ses taux directeurs, selon plusieurs déclarations de hauts responsables depuis le début de la semaine.  

La BCE a prévenu mercredi que ce mouvement risquait de constituer un « défi » pour les États et entreprises très endettés.  

Cette retenue faisait reculer l’euro, qui a bondi depuis plusieurs séances. Mercredi, il cédait 0,66 %, à 1,0665 dollar pour un euro, s’éloignant de son sommet en un mois atteint la veille.

Sur le marché obligataire, les taux restaient globalement stables après un net repli pour le 10 ans américain mardi.

L’énergie sous les projecteurs

Les actionnaires du géant pétrolier TotalEnergies ont validé à 88,89 % le rapport présentant la stratégie climat du groupe, qui avait suscité des réserves de plusieurs actionnaires et la mobilisation de plusieurs ONG en marge de son assemblée générale.  

Avant l’AG, le groupe a annoncé avoir acquis 50 % du producteur américain d’énergies renouvelables Clearway Energy Group auprès du fonds Global Infrastructure Partners (GIP). L’action a gagné 2,86 %.

L’énergéticien britannique SSE a rebondi de 5,75 %, porté par ses résultats et après une chute de près de 8 % la veille à cause de la perspective d’une taxe sur les profits exceptionnels du secteur envisagée par le gouvernement.

Grand écart sur le sport

À Wall Street, la chaîne d’articles de sports Dick’s Sporting Goods, qui a fortement abaissé ses perspectives pour l’ensemble de l’année et accumulé des stocks, a chuté de plus de 7 % à l’ouverture, mais s’envolait ensuite de près de 10 % vers 15 h 45 GMT.  

À Londres, JD Sports qui montait de plus de 3 % avant les derniers échanges dans la lignée américaine, a finalement dévissé de 6,12 %. Adidas a pris 0,51 % à Francfort.  

L’équipementier sportif américain Nike, qui a annoncé la suspension de ses ventes dans des magasins partenaires en Russie et l’interruption de tous ses partenariats avec des détaillants dans le pays, voyait son titre glisser de 0,28 %.

Le bitcoin montait de 0,56 % à 29 600 dollars.