(New York) Les prix du pétrole ont conclu en très modeste hausse lundi, légèrement soutenus par des adoucissements de restrictions sanitaires en Chine, qui rassurent en partie sur la demande.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a gagné 0,77 % à 113,42 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en juillet, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a gagné 1 cent (+0,009 %) à 110,29 dollars.

« Les prix du pétrole sont en hausse, le Brent repassant au-dessus du WTI, alors que Shanghai s’apprête à lever son embargo de deux mois, ce qui atténue les inquiétudes concernant la faiblesse de la demande chinoise », commente Victoria Scholar, analyste chez Interactive Investor.

Le brut type Brent de la mer du Nord est en effet destiné à une zone géographique beaucoup plus large que le WTI américain, qui lui, reste principalement consommé aux États-Unis.

Shanghai, la capitale économique de la Chine, connaît depuis avril une forme dure de confinement, avec l’interdiction de sortir de chez soi dans une grande partie de la ville et l’isolement des cas positifs.

Quatre des 20 lignes de métro de la ville ont redémarré dimanche, tout comme certains transports routiers, formant ainsi un « réseau de base couvrant toutes les zones urbaines centrales », selon les autorités.

Pour Matt Smith de Kpler cependant cette réouverture reste fragile « alors que les préoccupations demeurent, avec une montée des cas de COVID-19 à Pékin ».

L’analyste notait également que le dollar s’affaiblissait nettement lundi sans toutefois vraiment soutenir le prix du pétrole, ce qui est le cas d’ordinaire quand la devise américaine chute. Le Dollar index qui compare le billet vert à un panier de monnaies plongeait de 1 % vers 19 h 30 GMT.

Du côté de l’Union européenne, un accord sur l’interdiction des importations de pétrole russe est toujours en discussion, mais la Hongrie « traîne toujours les pieds », a souligné Matt Smith.

Pour Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy, « les termes de l’embargo sont encore en cours de négociation, dans un contexte de forte résistance de la part de pays fortement dépendants de l’énergie russe, notamment la Hongrie ».