(New York) Les cours du pétrole ont terminé en légère hausse lundi à l’issue d’une séance volatile, pris entre l’affaiblissement de la demande en Chine et la perspective, plus proche que jamais, d’un embargo européen sur les importations russes.

Après avoir perdu près de 4 %, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a finalement clôturé en légère hausse de 0,41 % à 107,58 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, il a lui fini en progression de 0,45 % à 105,17 dollars.

« C’est un marché qui ne vit qu’au rythme des nouvelles », a souligné Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

Déprimés par l’absence de signe d’amélioration de la situation en Chine concernant la pandémie de coronavirus, les cours avaient commencé par reculer nettement.

Ce trou d’air était aussi dû à la publication de premiers indicateurs illustrant le ralentissement constaté en Chine depuis le début de la nouvelle vague de confinements.

L’indice Caixin PMI d’activité manufacturière est ainsi tombé, en avril, à son plus bas niveau depuis février 2020, au début de la pandémie.

Les cours se sont ensuite repris, soutenus par les informations, relayées par des responsables, selon lesquelles un calendrier de désengagement des importations de pétrole russe devrait être annoncé cette semaine par l’Union européenne.

« Cette fluctuation constante est une version accélérée de ce qui se passe depuis des semaines, les hausses succédant aux baisses avec la régularité d’une horloge », a résumé, dans une note, Carsten Fritsch, de Commerzbank.

« Les facteurs qui influencent le marché s’annulent », selon l’analyste, ce qui explique que les cours aient terminé lundi proches de leur niveau de la précédente clôture.

Un accord européen n’était pas attendu lundi, Carsten Fritsch rappelant que si l’Allemagne avait levé ses restrictions à un embargo, plusieurs membres de l’Union, l’Autriche, la Hongrie, l’Italie ou la Slovaquie, avaient encore des réserves.

Mais « la tonalité du marché reste à la hausse », selon Stephen Schork, qui évoque l’augmentation de la demande d’essence à l’approche des beaux jours.

Pour l’analyste, la flambée des prix de l’énergie a joué un rôle majeur dans le ralentissement économique qui s’annonce.

Néanmoins, « je pense qu’avant de voir l’économie se retourner, la demande va encore s’accroître », annonce-t-il, « donc le risque demeure à la hausse. »