Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Mars a marqué le rebond boursier de Nuvei, ce fournisseur montréalais de solutions de paiement électronique.

L’action de Nuvei s’est appréciée de 37 % en mars. Les autres grands gagnants québécois du mois à la Bourse de Toronto sont Xebec (+ 26 %) et Guru (+ 20 %).

Du côté des perdants, le titre de Neptune Solutions Bien-Être a cédé 43 % de sa valeur durant le mois. mdf commerce (- 18 %), Dorel (- 16 %), Transcontinental (- 15 %) et Theratechnologies (- 12 %) ont aussi traversé un mois difficile à la Bourse.

La fondation de la famille Rossy vend environ 80 millions de dollars en actions de Dollarama, l’équivalent d’approximativement 20 % des actions détenues par la fondation dans le détaillant montréalais. L’annonce vendredi de cette opération survient alors que l’action vient d’atteindre son plus haut niveau des 52 dernières semaines et après la publication, en milieu de semaine, de résultats de fin d’exercice bien reçus par le marché. Dollarama a été fondée en 1992 par Larry Rossy, père de l’actuel PDG Neil Rossy.

L’achat en milieu de semaine d’un bloc d’actions de Thérapeutique Knight d’une valeur supérieure à 100 000 $ par la PDG de la société pharmaceutique montréalaise, Samira Sakhia, est perçu comme une marque de confiance par David Novak, chez Raymond James. Dans une note publiée jeudi, l’analyste souligne que le cours actuel agit comme plancher pour le titre et que l’entreprise rachète aussi beaucoup d’actions à des fins d’annulation. « Knight est un des meilleurs titres défensifs à détenir dans le secteur canadien de la santé », dit-il.

Les avis divergent au sujet de Xebec. Si le fournisseur montréalais de solutions technologiques destinées à la production de gaz renouvelables a gagné deux appuis en milieu de semaine au lendemain de la journée de présentation pour les investisseurs organisée par la direction, un analyste a aussi retiré sa recommandation d’achat.

David Quezada, chez Raymond James, suggère désormais l’achat de l’action. Il justifie sa décision par les occasions à grande échelle qui s’offrent à Xebec dans le domaine du gaz naturel renouvelable, de l’hydrogène et de la capture du carbone.

Son confrère Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, l’imite et recommande lui aussi dorénavant l’achat. Le moment est bon pour acheter, selon lui, après la chute du titre et maintenant que les perspectives s’améliorent tant pour les marges que pour les revenus.

De son côté, Aaron MacNeil, de la TD, ne propose plus d’acheter. Il juge « optimistes » les prévisions de revenus pour 2024 et met en lumière deux risques potentiels à considérer : sur le plan de la croissance de la demande et sur le plan du financement des initiatives de croissance. Xebec est déjà « hautement » endettée et sa flexibilité financière est « limitée », selon lui.

Le président du conseil d’administration du CN vient d’acheter pour 265 000 $ d’actions du transporteur ferroviaire montréalais. Robert Pace a acheté le 25 mars un bloc de 1561 actions au prix unitaire de 169,35 $.

Alors que le titre de Transcontinental s’est fait malmener tout au long du mois de mars, le chef de la direction financière de l’entreprise montréalaise spécialisée dans l’emballage souple et l’impression vient d’acheter des actions pour la deuxième fois en deux semaines. Donald LeCavalier a acheté le 25 mars un bloc de 2800 actions. Il avait aussi précédemment acheté un bloc de 2800 actions le 11 mars.

Les titres québécois d’Alimentation Couche-Tard, de Dollarama, de Senvest Capital, de Champion et du CN ont tous atteint dans les derniers jours un sommet des 52 dernières semaines à la Bourse de Toronto. À l’opposé, les titres québécois de CGI, Transcontinental, Stella-Jones et Neptune ont touché un plancher des 52 dernières semaines.