(New York) Les cours du pétrole ont terminé dans le rouge mardi pour la deuxième séance d’affilée, entraînés à la baisse par les progrès annoncés dans les négociations entre l’Ukraine et la Russie, mais aussi à cause des confinements en Chine.

Le baril de Brent de la mer du Nord, la référence européenne, pour livraison en mai, a cédé 2,00 % à 110,23 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois a perdu 1,62 % à 104,24 dollars, après être brièvement retombé sous le seuil symbolique de 100 dollars.

« La première réunion en deux semaines entre la Russie et l’Ukraine pour discuter de la paix a affecté le sentiment du marché », a indiqué Vinicius Romano de Rystad Energy, alors que la Russie s’est engagée à « réduire considérablement » les activités militaires dans la capitale ukrainienne, Kyiv.

Le chef de la délégation russe, Vladimir Medinski, a fait état de « discussions substantielles », après une nouvelle session de pourparlers russo-ukrainiens en Turquie.

« C’est la première fois dans ce conflit que nous voyons des indications d’un quelconque assouplissement de l’action militaire du côté russe », a noté auprès de l’AFP Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.

Les conditions sont désormais « suffisantes » pour une première rencontre entre le président ukrainien Volodymyr Zelensky et son homologue russe Vladimir Poutine depuis le début de l’invasion russe, le 24 février, a également affirmé mardi le négociateur en chef ukrainien.

Les cours de l’or noir ont fortement chuté en journée face à ces bonnes nouvelles, perdant jusqu’à 5 %, mais ils ont regagné un peu de terrain une fois que le vent d’optimisme s’est apaisé, notamment lorsque le président américain Joe Biden a déclaré que les Occidentaux attendaient de voir si la Russie « tenait parole » sur la réduction de son activité militaire.

Pour Craig Erlam, analyste chez Oanda, l’avancée des négociations éloigne notamment le spectre d’un embargo européen sur les hydrocarbures russes, apaisant ainsi les craintes sur l’approvisionnement en or noir.

En parallèle, le confinement de la moitié de Shanghai, combinée à l’augmentation des cas de COVID-19 en Chine, a ravivé les craintes que la nouvelle crise sanitaire s’étende et pèse davantage sur la demande chinoise de pétrole, a expliqué Ipek Ozkardeskaya, analyste pour la banque Swissquote.

Shanghai, métropole de 25 millions d’habitants, est devenue ces derniers jours l’épicentre chinois d’une nouvelle vague de contaminations, liée au variant Omicron.