(New York et Toronto) La Bourse de New York a terminé en hausse jeudi, reprenant sa marche en avant, après une pause la veille, tirée par de bons indicateurs qui ont rassuré sur la santé de l’économie américaine.

Le Dow Jones a gagné 1,02 % à 34 707,94 points, le NASDAQ, à forte composition technologique, a pris 1,93 % à 14 191,83 points, et l’indice élargi S&P 500, a grimpé de 1,43 % à 4520,16 points.

Une reprise en fin de séance a permis à l’indice de référence de la Bourse de Toronto de clôturer en légère hausse jeudi, pendant que le dollar canadien atteignait son plus haut niveau en deux mois malgré le recul du cours du pétrole brut.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 5,71 points pour terminer la journée avec 21 937,89 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,71 cents US, en hausse par rapport à celui de 79,55 cents US de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a cédé 2,59 $ US à 112,34 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel s’est apprécié de 17,2 cents US à 5,45 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a gagné 24,90 $ US à 1962,20 $ US l’once et celui du cuivre a retraité de 3,4 cents US à 4,74 $ US la livre

Quelque 25 des 30 entreprises du Dow Jones ont terminé dans le vert, emmenées par le fabricant de semi-conducteurs Intel (+6,94 % à 51,62 dollars).

Côté NASDAQ, les valeurs de l’industrie technologique ont aussi brillé, à l’instar de Nvidia (+9,82 %), AMD (+5,80 %) ou Broadcom (+4,51 %).

« On voit les marchés se stabiliser à mesure qu’ils s’habituent à la perspective de la hausse des taux de la Fed (banque centrale américaine) », a expliqué Angelo Kourkafas, chargé de la stratégie d’investissement chez Edward Jones.

Les opérateurs estiment maintenant à 80 % la probabilité que la Réserve fédérale (Fed) remonte encore ses taux de 2 points de pourcentage d’ici à la fin de l’année, alors qu’ils l’estimaient quasiment nulle il y a un mois.

L’indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, a dégringolé jeudi de 8 % pour retomber à son niveau d’il y a un mois et demi.

Le marché actions a été encouragé par plusieurs bons indicateurs macroéconomiques aux États-Unis, notamment les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage, bien inférieures aux attentes et au plus bas depuis plus de 52 ans.

« C’est tellement bas que cela montre la solidité de notre économie », a commenté Kim Forrest, responsable de l’investissement chez Bokeh Capital Partners.

« C’est un indicateur de plus qui témoigne du fait que le marché de l’emploi est très soutenu et tendu », a abondé Angelo Kourkafas.

Autre bonne surprise, l’indice d’activité PMI aux États-Unis est ressorti à son plus haut niveau depuis huit mois en mars, une performance plus élevée que prévu par les économistes. Le bond a été enregistré à la fois dans les services et l’industrie.

Ces données « valident le discours de Jerome Powell », président de la Fed, selon lequel « l’économie (américaine) est capable d’encaisser une série de hausses de taux cette année », selon Angelo Kourkafas.

Alors que les marchés actions paradaient, le marché obligataire a de nouveau souffert. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans s’inscrivait à 2,35 %, contre 2,29 % la veille. Les prix des obligations évoluent en sens opposé des taux.

Après un mois de guerre et malgré des signes d’enlisement en Ukraine, Wall Street semble avoir relégué, dans une certaine mesure, le conflit au second plan et restait optimiste jeudi.

« La coordination au niveau de l’OTAN et l’espoir d’un cessez-le-feu tirent les actions », d’après Kim Forrest. États-Unis et Royaume-Uni ont annoncé jeudi une nouvelle vague de sanctions, qui vise notamment plusieurs entreprises russes et biélorusses.

Signe d’appétit retrouvé pour le risque et de confiance dans les perspectives de l’économie américaine, plusieurs valeurs du secteur du tourisme ont fait des étincelles, parmi elles Booking (+4,73 %), Expedia (+4,32 %) ou Airbnb (+4,06 %).

Après son effondrement de février et début mars, Meta Platforms (ex-Facebook) a poursuivi sa remontée (+2,86 % à 219,57 dollars).

Uber a passé la seconde (+4,96 % à 34,70 dollars), après que le groupe a indiqué qu’il allait désormais intégrer l’ensemble des taxis new-yorkais sur sa plateforme, à des tarifs similaires à ceux de la formule de base Uber X.

Toujours soutenus par les prix élevés des matières premières, les aciéristes US Steel (+6,50 %) et Cleveland-Cliffs (+12,04 %) ont eu la faveur des acheteurs.