(Hong Kong) Les prix du pétrole continuaient leur flambée mercredi, le baril de Brent dépassant les 110 dollars pour la première fois depuis 2014, poussés par la guerre en Ukraine et les craintes pour l’approvisionnement mondial.

Le prix du baril de brent de la mer du Nord pour livraison en mai atteignait 110,87 dollars vers 3 h GMT en Asie, en hausse de 5,6 %, tandis que le WTI américain s’envolait de 5,7 % à 109,22 dollars.

Les investisseurs craignent un brusque déclin des exportations de pétrole par la Russie en raison des sanctions internationales.

« Les problèmes de la chaîne d’approvisionnement et les pressions inflationnistes restent la première préoccupation de nombreux investisseurs dans le monde », a expliqué Andy McCormick, analyste chez T. Rowe Price.

La Russie est le deuxième plus grand exportateur de pétrole brut au monde et représente plus de 40 % des importations annuelles de gaz naturel de l’Union européenne.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a pourtant annoncé mardi que ses pays membres allaient libérer 60 millions de barils de pétrole tirés de leurs réserves d’urgence pour stabiliser le marché.

Et dans son premier discours sur l’état de l’Union mardi soir, le président américain Joe Biden a annoncé que les États-Unis allaient débloquer 30 millions de barils de pétrole provenant des réserves stratégiques pour stabiliser le marché.

Le conflit en Europe de l’Est intervient au moment où les prix étaient déjà en train de s’envoler en raison de l’insuffisance de l’offre et d’une forte reprise de la demande dans le monde provoquée par la levée des restrictions contre le coronavirus dans de nombreux pays.

Une réunion de l’OPEP, pendant laquelle la Russie sera présente, doit se tenir mercredi. La possibilité d’augmenter la production afin de tempérer la hausse des prix y sera discutée.