(New York) La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, portée par une vague de bons résultats d’entreprises et un assouplissement des restrictions liées à la COVID-19.

Le Dow Jones a gagné 0,86 %, l’indice NASDAQ, à forte composition technologique, a pris 2,08 %, et l’indice élargi S&P 500 a avancé de 1,45 %, selon des chiffres provisoires.

« La saison des résultats se poursuit et les performances absolues restent solides », ont noté les analystes de Schwab, même si « la détérioration relative (par rapport aux trimestres précédents) est évidente ».

À l’honneur, mercredi, Chipotle, CVS Health ou Yum ! Brands ont tous publié des chiffres supérieurs aux attentes.

Pour Jack Ablin, responsable de la stratégie d’investissement chez Cresset Capital, Wall Street profitait aussi du recul des taux obligataires, qui s’étaient beaucoup tendus depuis deux semaines.

Le taux de référence des emprunts d’État américains à dix ans s’inscrivait ainsi à 1,94 %, contre 1,96 % la veille.

« De plus en plus d’États américains reviennent sur l’obligation du port du masque avec l’amélioration de la tendance autour de la COVID-19 », ont aussi relevé, dans une note, les analystes de Briefing.com.

« Ces développements tendent à bénéficier aux valeurs cycliques (qui surperforment lorsque l’économie va bien), mais aujourd’hui, la progression est large », ont-ils ajouté.

Mercredi, deux membres du comité de politique monétaire de la Banque centrale américaine (Fed) ont estimé que l’inflation allait ralentir, ce qui éloigne, pour les opérateurs, le risque d’un resserrement monétaire trop brutal.

Pour autant, a prévenu Jack Ablin, l’humeur pourrait changer jeudi avec la publication de l’indice des prix CPI, attendu en très forte hausse. « Cela pourrait être très difficile à avaler pour les investisseurs. »

« Nous nous attendons à une inflation en glissement annuel élevée dans les données de demain », a déclaré mercredi la porte-parole de la Maison-Blanche, Jen Psaki. Un chiffre supérieur à 7 %, « comme certains (économistes) le prédisent, ne serait pas une surprise », a-t-elle ajouté.

À la cote, Meta (Facebook) a enfin connu une journée dans le vert (+5,37 % à 232,00 dollars), après quatre séances consécutives de baisse.

Depuis l’annonce de ses résultats, Meta avait perdu quasiment 32 % de sa capitalisation, soit plus de 420 milliards de dollars.

Les autres géants du NASDAQ ont été aussi recherchés, à l’image d’Alphabet (+1,61 %) ou Apple (+0,83 %).

Dans leur sillage, les valeurs technologiques et de croissance ont eu le vent dans le dos, tels le fabricant de cartes graphiques Nvidia (+6,36 %) ou le spécialiste des paiements à crédit sur l’internet Affirm (+14,45 %).

Côté Dow Jones, la tech a aussi été en pointe, avec Microsoft (+2,18 %), Intel (+2,25 %) et Cisco (+1,72 %), accompagnés par Disney (+3,33 %), qui publiait ses résultats mercredi après Bourse.

La chaîne de restauration rapide Chipotle a célébré (+10,16 % à 1608,74 dollars) la publication mardi après Bourse d’un chiffre d’affaires et d’un bénéfice net supérieurs aux attentes.

Le groupe a même réussi à améliorer ses marges, une gageure dans la restauration, heurtée de plein fouet par l’inflation, en remontant ses prix d’environ 10 % depuis un an.

La chaîne de pharmacies CVS Health n’a pas profité (-5,45 % à 104,79 dollars), elle, de résultats également supérieurs aux anticipations des analystes, la confirmation des objectifs 2022 étant jugée conservatrice.

Le groupe a vu son chiffre d’affaires progresser de 10 %, en bonne partie grâce à l’effet COVID-19, ses pharmacies administrant des dizaines de millions de tests et de vaccins.

La plateforme de réservation de VTC (véhicule de tourisme avec chauffeur) Lyft a bondi (+6,80 % à 44,00 dollars), après avoir fait mieux que prévu sur son chiffre d’affaires, mais déçu sur le nombre d’utilisateurs actifs, qui a légèrement baissé d’un trimestre à l’autre.

La Bourse de Toronto clôture à son plus haut niveau depuis novembre

La Bourse de Toronto a clôturé mercredi à son plus haut niveau depuis novembre, l’appétit des investisseurs pour le risque s’étant accru à la veille de la publication des données mensuelles sur l’inflation aux États-Unis.

Les marchés ont été volatils, les rendements obligataires augmentant en prévision du resserrement des politiques monétaires des banques centrales.

Même la Banque centrale européenne, la plus conciliante, a évoqué des hausses des taux d’intérêt, incitant certains observateurs du marché à miser sur un nombre élevé de hausses de taux dans l’année à venir.

Mais le sentiment a changé mercredi, après qu’il se soit quelque peu emballé, a indiqué Michael Greenberg, gestionnaire de portefeuille chez Franklin Templeton Investment.

« Certains des secteurs qui ont peut-être été les plus touchés dans cet environnement, comme la technologie et le risque en général, sont en quelque sorte en train de revenir », a-t-il souligné lors d’une entrevue.

« Donc, c’est en quelque sorte la valve qui relâche un peu de pression, j’imagine […], sur les tendances à plus long terme que nous avons observées tout au long de l’année. »

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a gagné 227,01 points pour terminer la séance avec 21 604,19 points.

Les onze secteurs du TSX ont progressé mercredi, ceux des technologies de l’information et de l’énergie en tête avec des gains de 2,9 % et 1,8 % respectivement.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a grimpé de 30 cents US à 89,66 $ US le baril, tandis que celui du gaz naturel a cédé 23,9 cents US à 4,01 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or s’est apprécié de 8,70 $ US à 1836,60 $ US l’once et celui du cuivre a pris 14,2 cents US à 4,60 $ US la livre.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 78,86 cents US, en hausse par rapport à celui de 78,68 cents US de la veille.

La Presse Canadienne