(New York) La Bourse de New York a terminé lundi en baisse une séance volatile, trop nerveuse pour solidifier le rebond de la semaine passée.

Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a stagné à 35 091,13 points (+0,00 %). Le NASDAQ, à forte coloration technologique, a lâché 0,58 % à 14 015,67 points. Le S&P 500 a perdu 0,37 % à 4483,87 points.

La Bourse de Toronto a quant à lui clôturé en baisse, après avoir enregistré la semaine dernière son meilleur gain hebdomadaire de l’année. L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 36,35 points pour terminer la séance avec 21 235,50 points.

« On a observé pendant la majeure partie de la séance la continuation du rebond de la semaine dernière, mais en se rapprochant de la clôture, les indices ont baissé », a observé Peter Cardillo de Spartan Capital.

La semaine précédente, les indices avaient conclu en progression pour la première semaine cette année : un gain de 1,05 % pour le Dow Jones, de 2,38 % pour le NASDAQ et de 1,55 % pour l’indice élargi S&P 500.

Mais ils sont loin d’avoir regagné le terrain perdu depuis le début de l’année : l’indice des valeurs vedettes est en repli de plus de 3 % sur 2022, le NASDAQ frôle la correction avec une baisse de presque 10 % et le S&P 500 a lâché plus de 5 %.

« C’est un marché très sujet à la volatilité mais dans le fond, la tendance est positive », a assuré l’analyste.

La nervosité persiste « alors que les marchés mondiaux font face à la perspective de politiques monétaires plus strictes, aux tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine, et à une saison de résultats mitigée », soulignaient pour leur part les analystes de Schwab.

Sept des onze secteurs du S&P ont finalement conclu dans le rouge avec en premier lieu les services de communication (-2,24 %) dont des poids lourds sous pression ont plombé le NASDAQ, comme Facebook (-5,37 % à 198,26 dollars), Twitter (-2,54 % à 36 dollars) ou Netflix à nouveau (-1,97 % à 402,10 dollars).

Le secteur de l’énergie a tiré son épingle du jeu (+1,31 %), malgré un léger repli des prix du pétrole, avec de bonnes performances de Chevron (+1,96 %), ExxonMobil (+1,22 %) et ConocoPhillips (+1,16 %).

Les actions automobiles n’ont pas eu une bonne journée, à l’instar de General Motors (-1,13 %), Tesla (-1,73 %) ou Ford (-0,45 %).  

En revanche, les titres des croisiéristes ont affiché un solide rebond, comme Norwegian Cruise (+8,40 %) et Carnival (7,82 %).

Les investisseurs étaient toujours soucieux des projets de resserrement des taux de la banque centrale américaine (Fed), alors que le chiffre de l’inflation américaine CPI pour janvier est attendu jeudi.

« Attendez-vous, dans ce débat mouvant sur les taux de la Fed, à ce qu’on parle de l’inflation jeudi », a prévenu Joe Manimbo, spécialiste du marché des changes à Western Union.  

« Les prix à la consommation devraient accélérer au-dessus du taux annuel de 7,1 % de décembre, le plus rapide depuis des décennies », a-t-il ajouté.

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans sont demeurés autour de leur nouveau sommet en plus de deux ans atteint vendredi, à 1,92 %.

À la cote, le titre de la compagnie aérienne à bas coût Spirit Airlines s’est envolé de 17,17 % à 25,46 dollars après avoir annoncé sa fusion avec Frontier Airlines dans une opération valorisée à 6,6 milliards de dollars.

Selon l’accord, qui doit être finalisé au second semestre 2022, Frontier Airlines va contrôler 51,5 % de la nouvelle entité et Spirit en détiendra les 48,5 % restants.

L’action de Frontier Group, la maison mère de Frontier Airlines, a avancé de 3,47 % à 12,82 dollars.

Peloton, le fabricant de vélos d’appartements intelligents dont le titre a connu une descente aux enfers ces derniers mois, a bondi de 20,93 % à 29,75 dollars.

Les marchés bruissent de rumeurs de négociations pour un rachat de la compagnie, dont le titre valait 150 dollars il y a un an. Peloton doit dévoiler ses résultats financiers mardi.

Le site américain de rencontre Bumble, recherché en séance, a finalement cédé 0,58 % à 27,50 dollars après l’annonce d’un mariage par acquisition avec la start-up française Fruitz.

avec La Presse Canadienne