(New York) Les cours du pétrole se sont offert une nouvelle hausse lundi, grâce à des facteurs techniques liés à l’expiration de contrats à terme, à quelques heures d’une réunion de l’OPEP dont le marché attend peu.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’était le dernier jour de cotation, a gagné 1,31 %, pour finir à 91,21 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), également avec échéance en mars, a lui pris 1,53 %, pour clôturer à 88,15 dollars.

L’échéance sur le contrat de mars du Brent, ainsi que ceux de février pour le diesel et l’essence ont provoqué des mouvements sur le marché, a expliqué Stephen Schork, analyste et auteur du Schork Report.

Des opérateurs qui avaient parié à la baisse sur le pétrole, en promettant de vendre des quantités à un prix donné, ont dû racheter en hâte des contrats pour pouvoir annuler leurs positions, ce qui a fait monter les cours.

« Les gens ont peur de se retrouver vendeurs à découvert sur ce marché », a commenté Stephen Schork.

Produit dopant de l’envolée des cours ces dernières semaines, la crise ukrainienne n’a connu aucune avancée notable lundi, le Conseil de sécurité étant le théâtre d’un échange vif entre ambassadeurs américain et russe sur le dossier.

Les opérateurs pensaient davantage à la réunion, mercredi, des membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et de leurs alliés de l’accord OPEP+, dont la Russie.

Beaucoup d’analystes s’attendent à ce que le groupe s’en tienne au calendrier établi en juillet dernier et qui prévoit une série de hausses mensuelles de la production de 400 000 barils par jour.

La portée de la réunion de mercredi est déjà relativisée par le fait que les objectifs chiffrés annoncés lors des précédents rassemblements n’ont pas été tenus, tant s’en faut, plusieurs pays membres ne parvenant pas à assurer leur quota.

Pour Louise Dickson, analyste du cabinet Rystad Energy, l’Arabie saoudite pourrait décider d’ajouter des barils en plus de son quota, le royaume étant l’un des seuls membres à pouvoir accélérer sa production si nécessaire.

« Je ne vois pas autre chose qu’un maintien du statu quo et un respect du calendrier » préétabli, a tempéré Stephen Schork.

En pareil cas, l’offre devrait demeurer, à court terme, inférieure à la demande.

Aux États-Unis, le nombre de puits de pétrole en activité a augmenté de quatre unités durant la semaine achevée le 28 janvier, mais demeure inférieur de plus de 27 % à son niveau de début mars 2020, aux premiers jours de la pandémie de coronavirus, selon les données du cabinet Baker Hughes.