(Paris) Les Bourses européennes sont reparties à la hausse lundi, retrouvant un peu d’optimisme après des éléments positifs concernant l’économie chinoise.

Les indices européens ont progressé de 0,82 % à Paris, de 0,32 % à Francfort, de 0,91 % à Londres et de 0,52 % à Milan.

Wall Street est restée fermée pour le jour férié du Martin Luther King Day.

« Les bonnes nouvelles proviennent du PIB chinois », affirme Yann Azuelos, gestionnaire de portefeuille au sein de Mirabaud France : la Chine a rapporté un Produit intérieur brut (PIB) en hausse de 8,1 % en 2021, au plus haut depuis une décennie.  

Toutefois, au quatrième trimestre, la croissance s’est essoufflée (+4 % sur un an, après 4,9 % au précédent).

Donnée inquiétante pour la demande intérieure, les ventes au détail, principal indicateur de la consommation, ont augmenté le mois dernier de 1,7 % seulement sur un an, leur plus faible progression depuis l’été 2020.

Sur le plan sanitaire, le nombre de cas quotidiens de COVID-19 en Chine a atteint lundi son plus haut niveau depuis mars 2020, alors que Pékin tente d’éradiquer le variant Omicron à trois semaines des Jeux olympiques d’hiver.

« La politique du zéro COVID-19 amène certaines régions à remettre en place un confinement, mais nous sommes dans la période des grandes vacances en Chine, le moment où il y a l’activité la moins élevée », rassure Yann Azuelos.

Néanmoins, « comme il y a un risque de ralentissement de l’économie, l’État relance des mesures de soutien », complète-t-il.  

La Banque centrale chinoise a, en effet, abaissé un taux directeur clé pour la première fois depuis avril 2020 afin de soutenir l’économie.

Le taux auquel elle prête aux banques du pays a été réduit de 10 points de base, une mesure qui vise à faciliter les prêts aux entreprises.  

Les investisseurs suivront cette semaine les publications de résultats des entreprises, qui pourraient se révéler être « des leviers pour les valeurs peu sensibles à la hausse des taux d’intérêt ou celle qui en bénéficient » anticipe M. Azuelos.  

Sur le marché obligataire, les taux d’intérêt européens ont légèrement progressé, celui de la dette allemande à 10 ans atteignant 0,029 %, tout proche de zéro pour la première fois depuis avril 2019.

Le luxe rebondit

Après avoir nettement reculé en fin de semaine dernière, les valeurs du luxe ont repris des couleurs lundi.  

A Paris, Hermès a pris 3,58 %, en tête du CAC 40. Kering a gagné 2,37 %, LVMH 1,63 % et L’Oréal de 1,54 %. A Londres, Burberry a progressé de 1,98 % et à Milan Tod’s a grimpé de 2,47 %.

Bel horizon pour l’énergie britannique

A Londres, BP (+1,30 % à 393,75 pence), Shell (+1,25 % à 1845,40 pence) et SSE (+0,41 % à 1583 pence) ont progressé. Ils font partie des candidats ayant remporté les 17 concessions d’éoliennes en mer accordées lundi par les autorités écossaises à l’issue de méga-enchères.

Unilever résolu à acheter la branche grand public de GSK

Unilever a dévissé de 6,97 % à 3662 pence à Londres, après avoir confirmé son offre de rachat d’une unité de GSK, à 50 milliards de livres. GSK, qui a rejeté l’offre, s’est quant à lui envolé de 4,07 % à 1707,80 pence.

Démission du président de Credit Suisse

Le président de Credit Suisse Antonio Horta-Osório, éclaboussé par des révélations autour des règles de quarantaine qu’il a enfreintes, a démissionné de ses fonctions, a annoncé la banque, qui a choisi Axel Lehmann pour lui succéder.  L’action Credit Suisse a perdu 2,26 % à 9,33 francs suisses.

Du côté du pétrole, de l’euro et du bitcoin

Les cours du pétrole prolongeaient leurs gains, vers 12 h 30.  Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour échéance en mars montait de 0,41 % à 86,41 dollars après avoir atteint plus tôt 86,71 dollars le baril, au plus haut depuis octobre 2018.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février prenait 0,36 % à 84,12 dollars.

La monnaie européenne était stable (-0,01 %) à 1,1411 dollar.

Le bitcoin cédait 1,94 % à 42 135 dollars.