(Londres) Les cours du pétrole se stabilisaient à un niveau proche de leurs sommets en plus d’un mois atteint la veille après une réunion de l’OPEP+, qui a maintenu une augmentation limitée de sa production.

Vers 7 h 20, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars prenait quelque 0,33 % à 80,36 dollars.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février montait de 0,28 % à 77,27 dollars.

Après une brève réunion en ligne, l’OPEP a annoncé mardi l’augmentation son objectif de production de 400 000 barils par jour en février. Une décision sans surprise pour de nombreux analystes.

Le maintien d’une augmentation de production pour le septième mois consécutif a également prouvé au marché que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses partenaires (OPEP+) étaient confiants et croyait à la résistance de la demande au variant Omicron de la COVID-19.

Malgré l’annulation de nombreux vols de fin d’année et les restrictions de mouvements dans plusieurs pays, les prix du brut ont retrouvé leur niveau de fin novembre, avant l’apparition du variant Omicron.

Mais bien que les verrouillages aient été limités par rapport à ceux mis en place plus tôt dans la crise sanitaire, la menace Omicron n’est pas totalement écartée.

« Les récentes restrictions de voyage à la suite du variant Omicron retarderont probablement la reprise de la demande » pour l’aviation, « un élément clef de la demande de brut », prévient Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

Les investisseurs surveilleront par ailleurs les stocks américains.  

L’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier dans le pays, a fait état mardi d’une baisse des réserves commerciales de brut de 6,432 millions de barils la semaine passée.  

L’EIA, aux estimations jugées plus fiables, publiera ses propres chiffres mercredi à 10 h 30. Le marché table aussi sur une baisse, de l’ordre de 3,65 millions de barils, selon la médiane d’analystes interrogés par l’agence Bloomberg.

Du côté du gaz, le marché de référence en Europe, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, prenait 4,7 % à 93,48 euros le mégawattheure (MWh).

Les prix du gaz en Europe restent « extrêmement volatils » en raison « de la réduction des exportations de la Russie via le gazoduc Yamal et également via l’Ukraine », explique à l’AFP Richard Gorry, analyste chez JBC Energy à Singapour.

« La nouvelle dynamique à la hausse est également liée aux prévisions de temps plus froid dans les jours et semaines à venir, ce qui stimulera la demande », ajoute-t-il, avant de conclure : « Selon toute vraisemblance, pour stabiliser les flux de gazoducs de la Russie vers l’Europe ».