(New York) Les cours du pétrole ont terminé en hausse mardi, accueillant avec sérénité l’annonce d’une augmentation limitée de production des pays liés par l’accord OPEP+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, le principal contrat échangé à Londres, a clôturé en hausse de 1,29 %, à 80 dollars exactement.

C’est la première fois depuis le 25 novembre, la veille de l’identification du variant Omicron du coronavirus, que le Brent finit une séance à 80 dollars ou plus.

À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, a lui gagné 1,19 %, pour s’inscrire à 76,99 dollars.

Après leur réunion les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés de l’accord OPEP+ ont maintenu le cap fixé en juillet d’un relèvement mensuel de 400 000 barils par jour.

Cette hausse modérée inquiète d’autant moins le marché que beaucoup d’opérateurs s’attendent à ce que « le groupe produise moins que les 400 000 barils de plus qu’il annonce », ont réagi les analystes de TD Securities.

« Le marché a le sentiment que nous n’allons pas voir beaucoup de pétrole supplémentaire », a abondé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (SEER).

Il a rappelé le cas libyen, où un oléoduc endommagé empêche l’acheminement de 200 000 barils par jour, qui s’ajoutent aux 300 000 manquant suite à la fermeture, fin décembre, de quatre champs pétroliers par des hommes affiliés aux Gardes des installations pétrolières (GIP).

« Donc les gens pensent que le marché va être un peu plus tendu qu’ils ne l’imaginaient il y a une semaine ou deux », a conclu Michael Lynch.

Hors OPEP, aux États-Unis, si le nombre de puits en cours d’exploitation continue d’augmenter, cela se fait sur un rythme lent, relèvent les analystes.

Et la publication des estimations d’investissements pour l’année 2022 indique que la capacité de production américaine devrait rester inférieure à celle d’avant la pandémie.

Les opérateurs ont désormais le regard tourné vers le rapport sur l’état des stocks de pétrole aux États-Unis, qui sera publié mercredi.

Les analystes tablent sur une diminution marquée de 3,650 millions de barils lors de la semaine achevée le 31 décembre, selon l’agence Bloomberg. Il s’agirait de la sixième baisse d’affilée.