(New York, Toronto) Le Dow Jones Industrial Average, indice vedette de la Bourse de New York, a fini en hausse jeudi, profitant d’un chiffre meilleur qu’attendu pour les inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis et de la poussée du titre de Boeing.

Le Dow Jones a gagné 0,41 % à 34 464,64 points, terminant à une dizaine de points de son record du 7 mai.

L’indice élargi S&P 500 a également progressé, de 0,12 % à 4200,88 points, tandis que le NASDAQ, longtemps indécis, a fini proche de l’équilibre (-0,01 % à 13 736,28 points).

Wall Street s’est félicité du recul du nombre de nouveaux inscrits au chômage aux États-Unis la semaine dernière.

Selon les chiffres hebdomadaires du département du Travail, quelque 406 000 Américains ont fait une demande d’allocation chômage du 16 au 22 mai, soit 38 000 de moins que la semaine précédente et moins que les 425 000 prévus par les analystes.  

Le Dow Jones a aussi été porté par la hausse de Boeing, dont l’action a grimpé de 3,87 %. Le constructeur aéronautique, qui espère un retour à la normale du trafic aérien avec le redémarrage de l’économie, a accepté de payer au moins 17 millions de dollars d’amende à l’agence américaine de supervision de l’aviation, la FAA, pour des problèmes de production sur les 737 MAX et les 737 NG.

Si les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis sont prometteuses, les commandes de biens durables en avril ont en revanche déçu en baissant pour la première fois en un an, plombées par les transports.  

Elles ont diminué de 1,3 % par rapport à mars alors que les analystes s’attendaient à les voir augmenter de 0,8 %.

Autre indicateur suivi par le marché jeudi matin, la croissance du PIB américain au premier trimestre a été confirmée à 6,4 % en rythme annualisé, selon les chiffres du département du Commerce.

Vendredi, le gouvernement américain publiera l’indice des prix PCE qui permettra de prendre la mesure de l’inflation en rythme annuel, exception faite des prix volatils de l’énergie et de l’alimentaire.

« Il faudra que le marché fasse attention à ne pas surréagir », prévient Sam Stovall, qui rappelle que la Réserve fédérale (Fed) a indiqué à de nombreuses reprises qu’elle estimait que l’inflation était seulement « temporaire ».

Parmi les valeurs du jour, Bayer a perdu 2,10 %. Un juge américain a refusé mercredi de valider un accord prévoyant que le groupe allemand mette de côté jusqu’à 2 milliards de dollars pour parer à de futures poursuites liées au Round’Up, un herbicide soupçonné d’être cancérigène, estimant que l’accord était « clairement non raisonnable » pour certains plaignants.

La chaîne de cinémas AMC a bondi d’un peu plus de 35 %. Prisée par des boursicoteurs très actifs sur un forum du site internet Reddit, l’action a décollé de 1150 % depuis le début de l’année sans rapport apparent avec sa santé ou ses perspectives financières.

Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine montait à 1,60 %, contre 1,57 % la veille au soir.

Toronto poursuit dans les records

La Bourse de Toronto a clôturé en hausse jeudi, poursuivant sa percée en territoire record, alors que le secteur de l’énergie profitait de la hausse du cours du pétrole brut à un sommet de deux ans et demi.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 28,94 points pour terminer la séance avec 19 774,41 points. Il a atteint plus tôt dans la journée le niveau record de 19 835,27 points.

« Le Canada continue de grimper et grimper », a observé Michael Currie, vice-président et conseiller en investissements chez Gestion de patrimoine TD.

Le marché torontois cumule une croissance de 13,4 % depuis le début de l’année, plus importante que celles de 12,6 % du Dow Jones, de 11,8 % du S&P 500 et de 6,6 % du NASDAQ.

« Après tant d’années et de longues périodes où il était mésestimé par rapport aux (marchés américains), c’est bon de le voir les surpasser pour faire changement. »

Le secteur de l’énergie a grandement contribué à cette progression, soutenu par une augmentation de 37,8 % des prix du pétrole brut.

Jeudi, ce groupe a avancé de 0,96 %, pendant que le cours du brut rejoignait son plus haut niveau depuis le 29 octobre 2018.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 82,83 cents US, en hausse par rapport à celui de 82,58 cents US de la veille.