(Paris) Les marchés boursiers retrouvaient un peu d’entrain jeudi, après la publication de trois indicateurs clés aux États-Unis, qui témoignent d’une reprise de l’économie bien lancée, mais sans surchauffe.  

Vers 11 h, Paris montait de 0,83 % après avoir atteint un nouveau plus haut à 6467 points, plus vu depuis le 20 septembre 2000. De son côté, Milan avançait de 1,24 %, tandis que Francfort reculait de 0,04 % et Londres de 0,05 %.

Wall Street, qui a ouvert en hausse, profitait d’un chiffre inférieur aux attentes pour les inscriptions hebdomadaires au chômage et de la poussée du titre de Boeing. Le Dow Jones montait de 0,42 %, le S&P 500 de 0,27 % et le NASDAQ de 0,09 %.

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont continué à reculer aux États-Unis et sont tombées à un nouveau plus bas depuis le début de la pandémie, selon les données publiées jeudi par le département du Travail.  

Le département du Commerce a de plus confirmé son estimation préliminaire de croissance : les États-Unis ont enregistré une croissance de 6,4 % au premier trimestre en rythme annualisé. Un rebond rapide stimulé par les plans de relance massifs qui ont dopé les dépenses de consommation.

Seule surprise pour les marchés, les commandes de biens durables, plombées par les transports, ont baissé en avril aux États-Unis, pour la première fois depuis un an, alors que les analystes les attendaient en hausse de 0,8 %.  

Ainsi, les anticipations des investisseurs d’une reprise forte de l’économie sont confirmées, mais en même temps, les craintes de surchauffe sont écartées, tout comme les risques d’inflation.

Selon Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades, l’inflation devrait rester le principal thème du marché dans les semaines et les mois à venir.  

Considérant que l’inflation est passagère, la Réserve fédérale américaine (Fed) répète ces derniers temps ne pas avoir l’intention de réduire à court terme son soutien à la première économie du monde.

En attendant que le débat sur le resserrement monétaire de la Fed se précise, les investisseurs se préparent à une diminution du rythme de ses rachats d’obligations dont les liquidités ont profité jusqu’ici aux marchés.  

Sur le marché obligataire, les taux remontaient légèrement après la publication des indicateurs américains. Le rendement de la dette américaine à 10 ans s’élevait à 1,62 % contre 1,57 % mercredi soir.  

L’aéronautique culmine

À 11 h, l’action Airbus s’envolait de 9,37 % à 106,78 euros après l’annonce d’une augmentation de la cadence de production de ses avions monocouloirs en 2023, supérieure à celle d’avant la pandémie de COVID-19. Elle entraînait Safran (+3,94 %) et Thales (+1,71 %) dans son sillage.

Boeing grimpait de 3,40 % à 249,50 dollars. Le groupe a accepté de payer au moins 17 millions de dollars d’amende à l’agence américaine de supervision de l’aviation, la FAA, pour des problèmes de production sur les 737 MAX et les 737 NG.

À Francfort, MTU Aero Engines gagnait 3,41 % à 212,00 euros.

Développement négatif pour Bayer

Un juge américain a refusé jeudi de valider un accord prévoyant que Bayer (-4,26 % à 52,63 euros) mette de côté jusqu’à 2 milliards de dollars pour parer à de futures poursuites liées à un herbicide soupçonné d’être cancérigène, estimant qu’il était « clairement non raisonnable » pour certains plaignants.

Aviva sous les vivats

Aviva bondissait de 3,03 % à 412 pence après avoir annoncé qu’elle était sur le point de finaliser 8 cessions pour 7,5 milliards de livres et devrait restituer une partie de ces gains aux actionnaires.

Le pétrole et l’euro stable, le bitcoin en hausse

Vers 10 h 30, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet à New York était stable (+0,01 %) à 68,88 dollars.

Le baril américain de WTI pour le mois de juillet prenait 0,24 % à 66,38 dollars.

L’euro était proche de l’équilibre (+0,07 %), s’échangeant à 1,2200 dollar.

Le bitcoin s’échangeait autour des 40 110 dollars (+3,47 %) après s’être à nouveau approché dimanche de son plancher à 30 000 dollars cette année. Il reste toutefois très éloigné de son record de près de 65 000 dollars atteint il y a un peu plus d’un mois.