(New York) Les prix du pétrole ont marqué une pause mardi restant proches de la stabilité après une forte hausse la veille, les investisseurs restant attentifs aux négociations sur le nucléaire iranien susceptibles d’augmenter l’offre mondiale de brut à terme.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a conclu à 68,65 dollars en modeste hausse de 18 cents ou 0,27 % à Londres, par rapport à la clôture de la veille.  

A New York, le baril de WTI pour le même mois a terminé à 66,07 dollars contre 66,05 dollars la veille (+0,03 %).

Lundi, les deux contrats de référence avaient gagné plus de 3 %.  

Cette hausse s’est poursuivie dans la nuit de lundi à mardi en séance asiatique, le Brent et le WTI atteignant respectivement 68,90 dollars et 66,34 dollars.

Si les prix sont revenus proches de l’équilibre mardi après des prises de bénéfices, la dynamique du marché restait haussière.

« La croissance de la demande mondiale de pétrole continue de maintenir les prix à un niveau plancher » aux alentours de 65 dollars le baril, a indiqué Tamas Varga, analyste de PVM.

En outre, les investisseurs « ne s’attendent plus à ce que l’accord nucléaire entre les États-Unis et l’Iran soit rétabli dans un avenir proche, ni donc à ce que les exportations de pétrole iranien reprennent rapidement », a expliqué Eugen Weinberg, de Commerzbank.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AEIA) a pourtant annoncé lundi avoir prolongé son accord technique avec l’Iran sur la surveillance du programme nucléaire, extension qui offre un sursis aux grandes puissances négociant actuellement à Vienne.

Mais les propos tenus la veille sur la chaîne de télévision CNN par le secrétaire d’État américain Antony Blinken, estimant que les États-Unis n’avaient par encore vu de signes concrets d’une volonté de Téhéran de « faire le nécessaire » pour se conformer à l’accord et permettre ainsi la levée de certaines sanctions américaines, pèsent sur le marché.

Selon M. Weinberg, « la fenêtre d’opportunité avant l’élection présidentielle iranienne de juin (le 18 juin, NDLR) semble trop courte ».