(New York) Les prix du pétrole se sont nettement repris lundi après avoir perdu aux alentours de 3 % la semaine précédente, les investisseurs restant attentifs aux pauses et aux avancées des négociations sur le nucléaire iranien.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a terminé à Londres à 68,46 dollars, en hausse de 2,02 dollars ou 3,04 % par rapport à la clôture de vendredi.  

À New York, le baril de WTI pour le même mois a gagné 2,47 dollars ou 3,88 % à 66,05 dollars.

« Le marché réalise que même s’il y a des progrès » dans les négociations entre les États-Unis et l’Iran sur l’accord international sur le nucléaire iranien, « les discussions ne vont pas être faciles et il y a un risque qu’on ne parvienne pas à un accord », a indiqué Andrew Lebow de Commodities Research Group.

Dans le même temps, les investisseurs pensent que « même si l’accord a lieu, il est peu probable qu’on assiste à une grande augmentation de la production de brut dès le 4e trimestre », a ajouté l’analyste.

Les États-Unis ont indiqué dimanche n’avoir pas encore vu de signes concrets d’une volonté de Téhéran de « faire le nécessaire » pour se conformer à l’accord international sur le nucléaire iranien et permettre ainsi la levée de certaines sanctions américaines.

L’AIEA a prolongé lundi d’un mois la « solution temporaire » trouvée avec l’Iran pour surveiller son programme nucléaire, une extension qui offre un sursis aux grandes puissances négociant à Vienne pour sauver l’accord international de 2015.

« La question à laquelle nous n’avons pas encore de réponse est de savoir si l’Iran, en fin de compte, est prêt à faire le nécessaire pour se conformer de nouveau à l’accord », a affirmé le secrétaire d’État américain Anthony Blinken.

L’industrie pétrolière iranienne est soumise à embargo par les États-Unis mais une amélioration des relations entre Washington et Téhéran pourrait conduire à l’allègement de ces sanctions et donc à l’arrivée sur le marché, qui peine déjà à écouler ses stocks, d’un volume important d’or noir.

Facteur positif pour la demande et donc pour les cours, « beaucoup de données concernant le trafic commencent à s’afficher à un meilleur niveau que ce qu’on attendait », a encore indiqué l’analyste de Commodity Research Group évoquant le nombre de vols programmés, la réouverture prévue des croisières, et des données positives de trafic que ce soit en Europe ou aux États-Unis.

Un léger repli du dollar a aussi favorisé les cours de l’or noir.