Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

Bombardier s’est trouvé deux nouveaux adeptes cette semaine. Un sur Wall Street et l’autre sur Bay Street.

Citigroup propose depuis vendredi d’acheter de l’action de Bombardier, tandis qu’ATB Capital Markets le fait depuis lundi.

Ils sont maintenant 8 analystes à recommander l’achat de l’action de Bombardier sur les 18 qui assurent un suivi officiel des activités de l’entreprise.

La cible de 73 cents de Citigroup passe désormais à 1,20 $ sur un horizon de 12 mois.

Chez ATB Capital Markets, Chris Murray fixe sa nouvelle cible à 1,15 $. Bien qu’il parle d’un achat « spéculatif », il voit les résultats de début d’exercice d’un œil positif pour ce qui se présente comme une année de transition chez Bombardier.

« Les résultats trimestriels me poussent à adopter une attitude davantage positive envers l’entreprise, dont le niveau d’endettement diminue alors qu’on observe une reprise du cycle dans l’industrie et que Bombardier compte sur un bon portefeuille de produits. Les probabilités favorisent l’entreprise pour les prochaines années compte tenu des conditions actuelles dans le marché », dit-il.

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Héroux Devtek a maintenant l’appui de la TD. Tim James recommande désormais d’acheter le titre du fabricant de trains d’atterrissage de Longueuil. Après avoir pris connaissance jeudi de la performance de fin d’exercice, cet analyste indique que les récents résultats démontrent la capacité de l’entreprise à naviguer dans le contexte du ralentissement économique dans son industrie et à contrôler ses dépenses. « Les entreprises bien gérées comme Héroux-Devtek vont bénéficier de la reprise éventuelle dans le secteur dans un contexte où je m’attends à ce que des fournisseurs en difficulté risquent de devenir des cibles d’acquisition ou que la situation offre des occasions pour gagner des parts de marché. »

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La BMO a entamé cette semaine un suivi des activités de Xebec en proposant l’achat de l’action du fournisseur montréalais de solutions d’énergie propre. John Gibson fixe sa cible sur 12 mois à 5,60 $ en indiquant que l’industrie dans laquelle fait affaire Xebec devrait enregistrer une croissance significative au cours des prochaines décennies. La direction devra cependant améliorer l’« exécution » de sa stratégie et c’est ce qui incite l’analyste à parler du titre de Xebec comme étant un achat spéculatif.

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Après plus de deux ans à ne pas recommander l’achat de l’action de SNC-Lavalin, Raymond James propose à nouveau le titre à ses clients depuis lundi. « Aurais-je dû le faire plus tôt cette année pour ne pas rater la récente appréciation du titre ? Peut-être. Est-ce que je le regrette ? Pas du tout », affirme l’analyste Frederic Bastien. Il précise que la valeur du titre est toujours inférieure à ce qu’elle était lorsqu’il avait retiré sa suggestion d’achat le 29 janvier 2019, alors que ses comparables favoris WSP et Stantec ont depuis généré des hausses respectives de près de 120 % et 80 %. S’il admet arriver tard à la fête pour SNC, il dit le faire avec la conviction que le risque associé est moindre et que le titre a encore beaucoup à offrir.

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L’investisseur institutionnel montréalais Letko Brosseau dit avoir bonifié sa participation dans Bombardier. « Nous avons acheté des actions très récemment pour augmenter notre position il y a un mois ou deux », a dit Peter Letko en entrevue avec La Presse ce mois-ci. « Nous sommes plus confiants que ce détenteur mécontent d’obligations », ajoute-t-il en faisant référence à cet investisseur non identifié qui allègue que la vente du secteur Transport et de certains actifs du secteur aéronautique constitue un manquement à certaines clauses.

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Un des trois plus gros actionnaires de 5N Plus vient de révéler aux autorités avoir abaissé sa participation dans le producteur montréalais de métaux précieux sous la barre des 10 %. Van Berkom précise avoir amorcé le mois de mai avec une participation de 8 % dans 5N Plus, ce qui fait que cet investisseur institutionnel montréalais peut dorénavant vendre des actions sans devoir le préciser au gendarme boursier.

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Québecor a annoncé mercredi la bonification de son programme de rachat d’actions. « C’est l’occasion de réduire le nombre d’actions en circulation à un prix bas », dit Jérôme Dubreuil, chez Desjardins. Cet analyste estime qu’il s’agit d’un moment opportun pour racheter des actions alors que le titre de Québecor a reculé de plus de 5 % depuis l’annonce du départ prochain du patron de Vidéotron. Jérôme Dubreuil estime que le repli de l’action est exagéré et que la « forte culture » en place chez Vidéotron permettra à l’entreprise de continuer à prospérer.

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Deux autres analystes ont lancé cette semaine une couverture du fabricant de camions et d’autobus électriques Lion, et les deux suggèrent d’acheter. Rupert Merer, de la Financière Banque Nationale, a publié sa recommandation en début de semaine, alors que Nauman Satti, de la Banque Laurentienne, l’a imité en publiant son rapport initial jeudi. Lion a un modèle d’affaires unique qui s’appuie sur la vente directe, souligne Rupert Merer. Le risque le plus important, dit-il, est l’intensification de la concurrence dans le marché cible de Lion.

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Les titres québécois de MTY, Héroux Devtek, Power Corporation, SNC-Lavalin, Pages Jaunes, Uni-Sélect, Banque Nationale, Aya et TFI ont tous touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines à Toronto.

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La Bourse de Toronto restera fermée lundi à l’occasion du jour férié de la fête de la Reine (Journée nationale des patriotes au Québec).