(New York) Les prix du brut ont fini en hausse mardi, soutenus par la perspective du redémarrage de l’activité et des voyages dans plusieurs pays européens.

À Londres, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a pris 1,95 % ou 1,32 dollars à 68,88 dollars.

Le baril de WTI, coté à New York, pour livraison en juin, s’est apprécié de 1,86 % ou 1,20 dollars à 65,69 dollars.

Les cours ont profité de l’espoir d’une reprise de l’activité dans plusieurs pays européens, « particulièrement ceux où le pourcentage de la population qui a reçu au moins une dose de vaccin avoisine 20 à 25 %, dont la France et l’Italie », souligne une note de JBC Energy.

L’Italie est prête à accueillir de nouveau les touristes, a déclaré mardi le premier ministre Mario Draghi à l’issue d’une réunion du G20 qui a placé le tourisme et les voyages au centre de la reprise post-COVID-19.

Lundi, les restrictions de déplacement ont pris fin en France, première étape dans le déconfinement progressif du pays engagé par le gouvernement.

Plus d’un quart de la population de l’UE a reçu au moins une dose de vaccin anti-COVID-19, a salué mardi la Commission européenne, et plus de 9 % de ses habitants sont désormais entièrement vaccinés selon un décompte de l’AFP.

La hausse des prix de l’or noir reste toutefois limitée par la situation en Inde qui fait face à une situation de plus en plus inquiétante avec 20 millions de contaminations recensées depuis le début de la pandémie et un système sanitaire complètement asphyxié.

« Le total de la demande indienne pour des produits comme l’essence, le diesel et le kérosène va plonger sous le seuil de 4 millions de barils par jour en mai, les nouvelles restrictions liées à la COVID-19 plombant la mobilité », relève Lefteris Karagiannopoulos, analyste de Rystad Energy.

Il ajoute cependant que « malgré la demande en baisse en Inde, il est probable que le pétrole regagne du terrain et atteigne les 70 dollars le baril dans les mois à venir à mesure que la demande mondiale augmente ».