(New York) Les cours du pétrole ont conclu en hausse après une réunion des principaux pays producteurs, qui ont laissé leurs projections de quotas de production en l’état pour les trois mois à venir, et à la veille des stocks américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a terminé à 66,42 dollars à Londres, en hausse de 1,17 % par rapport à la clôture de la veille.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois a conclu à 62,94 dollars en progrès de 1,66 %.

À l’occasion d’un sommet ministériel avancé d’une journée, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés, réunis au sein de l’OPEP+, ont convenu mardi de ne pas amender les quotas de production d’or noir fixés début avril pour les trois mois à venir.

Comme s’y était préparé le marché, les membres de l’alliance ont décidé de maintenir leur calendrier d’ouverture progressive de leur robinet d’or noir.  

Suivant la décision du précédent sommet, le 1er avril, le niveau actuel de production sera augmenté de 350 000 barils par jour en mai, puis autant en juin et enfin de 450 000 barils supplémentaires par jour en juillet.

« C’était attendu. Ils restent sur une trajectoire qui consiste à ramener davantage de barils sur le marché », a indiqué Matt Smith de ClipperData.

L’analyste a aussi souligné que les investisseurs étaient globalement rassurés au sujet de la demande américaine, à la veille du rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’Information sur l’Énergie (EIA) sur les réserves de brut et de produits pétroliers aux États-Unis.  

« On devrait voir une nouvelle diminution des stocks alors que les fondamentaux sont bons aux États-Unis et que la demande de brut s’accroît », a relevé Matt Smith.

Les analystes s’attendent à une baisse des stocks de brut d’un million de barils pour la semaine close le 21 avril, après un léger rebond observé la semaine précédente.

En contrepoint de cet optimisme, le marché restait vigilant sur les risques pour la demande, liés à la propagation de la COVID-19, notamment en Inde.  

« Il existe toujours un risque que la propagation galopante du coronavirus en Inde, au Brésil, au Japon et en Turquie affecte la croissance économique mondiale et fasse “dérailler” la reprise de la demande de pétrole », a averti Eugen Weinberg, analyste de Commerzbank.

Par ailleurs, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé lundi la levée de l’état de force majeure sur l’un des principaux terminaux pétroliers en Libye, après une semaine d’interruption pour manque de budget.