(New York, Toronto) La Bourse de New York a conclu dans le vert lundi, tirée par un rebond du secteur technologique alors que les taux obligataires se sont un peu détendus.

Selon des chiffres définitifs à la clôture, l’indice Dow Jones a gagné 0,32 % à 32 731,20 points. Le NASDAQ, à forte concentration technologique, a bondi de 1,23 % à 13 377,54 points. Le S&P 500 a engrangé 0,70 % à 3940,59 points.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, alors que l’action du Canadien Pacifique a chuté après que le chemin de fer a annoncé dimanche s’être entendu pour faire l’acquisition d’un rival américain.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a cédé 38,87 points à 18 815,13 points.

Le secteur de l’industrie a retraité de 1,9 % alors que l’action du chemin de fer établi à Calgary a reculé de 5,4 % après qu’il a annoncé dimanche qu’il allongerait 25 milliards US pour racheter son rival américain Kansas City Southern.

Le titre de Canadien National a perdu 3,4 %, tandis que celui d’Air Canada a échappé 3,5 %.

« Il n’est pas inhabituel, dans les grosses transactions, de voir le prix de l’acquéreur reculer », a observé Colin Cieszynski, stratège en chef du marché chez SIA Wealth Management.

Le secteur torontois de la santé a échappé 2,2 % alors que les titres des producteurs de cannabis Aurora Cannabis et Cronos Group ont effacé 4,4 % et 3,8 % respectivement.

Le groupe de l’énergie a cédé 1,9 % malgré une légère hausse du cours du pétrole brut.

Les secteurs de la finance et des matériaux ont aussi retraité. Celui des technologies de l’information a enregistré la plus forte hausse, soit 2,1 %.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 79,92 cents US, en baisse par rapport à son cours moyen de 79,96 cents US de vendredi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 12 cents US à 61,56 $ US le baril, tandis que celui de l’or a reculé de 3,60 $ US à 1738,10 $ US l’once. Le prix du cuivre a avancé pour sa part de 2,65 cents US à 4,14 $ US la livre.

Les taux sur les bons du Trésor à 10 ans ont glissé autour de 1,67 %, loin des 1,74 % atteints en séance vendredi.

La semaine dernière, ces rendements obligataires avaient grimpé à un plus haut en 14 mois, inquiétant la Bourse qui a connu une semaine en berne, plombée par le secteur de la tech, plus sensible aux craintes d’inflation.

« Les taux se sont repliés et les actions de la technologie ont rebondi. Cela est aussi dû à l’expiration des contrats d’options » qui a eu lieu vendredi « et qui a permis aux actions de se reprendre », a commenté Peter Cardillo, de Spartan Capital Securities.

Sept des onze secteurs du S&P 500 ont terminé en hausse, à commencer par celui des technologies de l’information.  

Apple a grimpé de 2,83 %, Tesla a pris 2,31 %, tandis qu’Amazon et Facebook ont gagné plus de 1 %.

« La baisse des rendements du Trésor a soulagé le secteur des technologies de l’information et d’autres actions liées à la croissance qui avaient récemment subi des pressions, alors que le secteur financier est resté à la traîne », soulignaient les analystes de Schwab.

Les valeurs bancaires dans leur ensemble (-1,30 %) ont été plombées par le reflux des taux et par une annonce de la Fed vendredi. La Banque centrale a décidé qu’elle ne prolongeait pas une exemption sur les réserves de capitaux qui aidaient les banques à prêter au plus fort de la crise sanitaire.

JPMorgan Chase a lâché 2,74 %, Goldman Sachs 1,44 % et Bank of America 2,21 %.

La compagnie de chemin de fer Kansas City Southern a bondi de 10,79 %, après avoir annoncé dimanche son mariage avec Canadian Pacific Railway pour 25 milliards de dollars en numéraire et en actions.  

Les deux réseaux combinés constituent le premier réseau de fret ferroviaire à joindre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

L’action de la compagnie de Calgary a perdu 5,81 %.

Un indicateur décevant, les reventes de logements pour février qui ont montré une chute plus forte que prévu (-6,6 %), n’a toutefois guère alarmé les investisseurs. Ce coup de frein dans l’immobilier est notamment dû à la vague de froid extrême qui a paralysé les activités dans une partie du pays.