Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar

Depuis que son titre a chuté en janvier après qu’un projet d’acquisition du géant français de l’alimentation Carrefour eut été ébruité, Couche-Tard rachète massivement ses actions.

Des rachats d’une valeur de 418 millions ont été effectués en février après des rachats de 320 millions durant les deux dernières semaines de janvier. Couche-Tard a maintenant dépensé plus de 1 milliard de dollars pour racheter des actions depuis la fin de novembre.

Ça reflète la confiance des dirigeants dans la capacité de l’entreprise à générer des flux de trésorerie libres dans un marché volatil, en plus de montrer que la direction estime l’action sous-évaluée, selon l’analyste Chris Li, de Valeurs mobilières Desjardins.

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L’action de Bombardier est en hausse de 150 % depuis son creux de la mi-novembre. Deux analystes (BMO et TD) recommandent désormais l’achat du titre après avoir écouté les présentations du PDG, Éric Martel, à l’occasion de la journée des investisseurs organisée le 4 mars. Ils sont maintenant 5 analystes sur 18 à suggérer d’acheter le titre.

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L’analyste Aaron MacNeil, de la TD, maintient sa recommandation d’achat sur Xebec après la dégelée de 30 % encaissée vendredi par le titre de l’entreprise montréalaise spécialisée dans l’énergie propre. Il estime que l’avertissement lancé vendredi par Xebec entourant les résultats de fin d’exercice qui seront présentés le 25 mars apporte un éclairage sur le départ soudain le mois dernier de l’ex-chef de l’exploitation. Il croit que les ennuis de Xebec peuvent se régler, mais qu’à la lumière de l’avertissement lancé vendredi, il sera essentiel de rebâtir la crédibilité des dirigeants.

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La journée des investisseurs de Bombardier du 4 mars a fourni des raisons d’être optimiste, convient l’analyste Richard Aboulafia, du Teal Group. En rappelant la « petite histoire » de l’entreprise au fil des années dans son commentaire mensuel envoyé cette semaine, il indique notamment que si tout se déroule bien, Bombardier peut tenir son bout dans le marché des jets d’affaires.

Mais il laisse entendre que si les choses ne se déroulent pas comme prévu, Bombardier pourrait être achetée. « Je place Textron, Northrop Grumman et peut-être même Airbus très haut sur la liste des acquéreurs possibles. Si une vente survient, ça mettra un terme à une histoire de destruction et de désintégration absolument remarquable. »

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L’analyste Robert Young, de Canaccord, est redevenu vendredi un adepte de Haivision. Après avoir pris connaissance jeudi des résultats de début d’exercice, il recommande de nouveau l’achat de l’action du fournisseur montréalais de solutions pour la diffusion vidéo en continu. « La direction a réitéré [qu’elle ne doutait pas] de pouvoir annoncer une acquisition d’importance durant l’exercice. Et compte tenu du récent repli de l’action, le ratio risque/récompense penche à nouveau du bon côté. »

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« Étant donné l’amélioration des perspectives ces dernières semaines, en raison des tendances plus favorables en matière de vaccination et de la possibilité que d’importantes mesures de relance budgétaire soient mises en œuvre aux États-Unis, les investisseurs font fi des risques potentiels liés au redémarrage des économies, notamment les nouveaux variants du virus de la COVID-19, contre lesquels les vaccins actuels pourraient être moins efficaces », dit le gestionnaire d’actifs montréalais Hexavest dans une note publiée vendredi.

« Si ces variants deviennent la principale source d’infections, les [sociétés] pharmaceutiques seront forcées de retourner à leurs laboratoires pour “ajuster” leurs vaccins, ce qui pourrait repousser la reprise plus tard en 2021. »

L’enthousiasme des investisseurs individuels s’est peut-être estompé ce mois-ci, mais de nombreux signes d’euphorie ici et là donnent à penser que la confiance des investisseurs reste excessive, est-il souligné.

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Scotia Capital a retiré vendredi sa recommandation d’achat sur le titre d’Air Canada. La décision de l’analyste Konark Gupta repose essentiellement sur l’évaluation du titre après sa récente poussée. « La reprise semble largement escomptée », souligne-t-il en s’inquiétant notamment de la progression du prix du carburant. Un prix de 25 $ ou moins représente un niveau plus attrayant pour acheter l’action, à son avis, afin d’atténuer l’incertitude à court terme.

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« Même si les valorisations peuvent sembler élevées pour toutes les classes d’actifs, il est peu probable que ce soit un catalyseur suffisant pour interrompre la hausse des marchés. D’autant que la croissance des bénéfices des sociétés restera forte ces deux prochaines années et qu’elle continue d’être révisée à la hausse », soutient le stratège Valentin Bissat, dans la lettre mensuelle de Mirabaud publiée cette semaine.

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Les titres québécois de Nuvei, de Stella-Jones, de Transcontinental, de Bausch Health (ex-Valeant), d’iA Groupe Financier (Industrielle Alliance), de New Look, de Champion Iron, de la Banque Nationale et de la Banque Laurentienne ont tous touché cette semaine un sommet des 52 dernières semaines en Bourse.